AFGHANISTAN – PAKISTAN – MOZAMBIQUE
Poids économique de l’héroïne
Malgré les divergences entre l’Inde et les États-Unis, les deux pays continueront d’entretenir des relations étroites car ils ont des préoccupations et des intérêts communs, à l’égard de la Chine tout particulièrement.
Depuis plus de vingt ans, les cinq pays riverains de la mer Caspienne (Russie, Azerbaïdjan, Iran, Kazakhstan, Turkménistan) négocient afin de se répartir ses espaces. Leurs représentants ont fini par élaborer un projet de convention, approuvé par le président Poutine, qui sera soumis à la signature des chefs d’États réunis au mois d’août 2018 au Kazakhstan.
Le sénat du Kazakhstan a ratifié le 19 avril 2018 un protocole d’accord accordant aux États-Unis des facilités de transit par deux ports de la Caspienne pour l’acheminement de ses équipements vers l’Afghanistan. Cet accord conclu en septembre 2017 constitue lui-même un amendement à un accord plus général conclu en juin 2010. Le nouveau texte prévoit que les Américains pourront utiliser les ports d’Aktau et de Kyryk pour y faire transiter leur matériel transporté via l’Azerbaïdjan.
CHINE – AFRIQUE Mise en cause de la main d’œuvre étrangère
ANGOLA
La décision des États-Unis de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien risque, entre autres conséquences, de porter atteinte à l’avenir d’un début d’alliance eurasiatique qui prenait doucement forme depuis quelques années.
FAITS
Fin décembre 2017, l’Inde a voté pour la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant la reconnaissance par les États-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël.
La Commission des services armés du Sénat a récemment auditionné le commandant du US Central Command, CENTCOM. On peut en retenir l’alarme sonnée par le recul de l’influence américaine en Asie centrale et la désignation des adversaires des États-Unis dans la région. La Russie y est décrite comme plus dangereuse que la Chine. L’Iran est un facteur préoccupant de déstabilisation régionale. Le tout est un développement policé des tweets du président Trump.
FAITS
En février 2018, le Premier ministre indien s’est rendu en Jordanie, en Palestine, aux Émirats arabes unis et en Oman. Et le président iranien et le roi de Jordanie sont venus en Inde.
Annoncé le 3 janvier 2018 par le Washington Post mais nié le 9 janvier par la Chine, l’annonce de la construction d’une base navale militaire au Pakistan, dans la ville portuaire de Jiwani ouvre un nouveau chapitre dans la compétition entre Inde et Chine à travers l’Iran et le Pakistan interposés pour la domination des flux de marchandises transitant par le golfe d’Oman.
La manifestation de Machhad a été organisée au départ par les durs du régime, c’est-à-dire par les partisans de l’ayatollah Khamenei, contre le président Rouhani. Ils ont exploité le mécontentement réel et justifié de la population devant la montée des prix, notamment celui des œufs. Donald Trump et les Saoudo-Israéliens font le jeu des durs en voulant mettre fin à l’accord nucléaire et en voulant imposer de nouvelles sanctions qui ne peuvent qu’étrangler Rouhani. Les durs, porte-paroles des « déshérités » ont réussi à monter d’importantes contre-manisfestations afin de le mettre en difficulté. C’est pourquoi l’Europe et même le Royaume-Uni ont adressé des mises en garde à D. Trump, afin qu’il ne détruise pas ce fragile équilibre.
La soudaine crise de manifestations en Iran révèle, au-delà de leur déclencheur surtout économique, que le pays est traversé par des tensions d’autant plus dangereuses qu’elles touchent à la cohésion d’ensemble de tout le régime, dans une région où l’opposition entre sunnites et chiites augmente fortement.
Jamais depuis 1991, les cinq États riverains de la Caspienne n’ont paru aussi proches de conclure enfin un accord multilatéral définissant le statut de cet espace maritime fermé, et les droits des États le bordant. Mais l’euphorie devant cette perspective serait sans doute précipitée, tant les enjeux contradictoires restent difficiles à concilier.
L’Azerbaïdjan, riverain de la mer Caspienne, se trouve à la croisée des routes nord-sud et est-ouest. Sa participation est essentielle à la mise en œuvre de grands projets régionaux de développement des voies de communication dans les domaines des chemins de fer, de la navigation, aussi bien que dans celui de l’acheminement des hydrocarbures.
La Russie et l’Iran veulent prendre des parts dans le marché de l’énergie de l’Asie du Sud en alimentant les centrales construites avec le financement chinois.
Déjà partenaire important de l’Arménie enclavée, et disposant de « relations équilibrées » (selon la terminologie officielle des deux États) avec la Géorgie, la république islamique d’Iran améliore considérablement ses relations, longtemps tendues, avec l’Azerbaïdjan.
Les marines iranienne et chinoise ont effectué le 18 juin 2017 des exercices conjoints dans le détroit d’Ormuz, passage stratégique majeur situé entre l’Iran et les États du Golfe, notamment les Émirats arabes unis et le sultanat d’Oman.
En juin 2017, le prochain sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, OCS, sera notamment marqué par deux faits : la présence de l’Inde et du Pakistan en tant que membres de plein exercice et l’examen des propositions chinoises destinées à structurer et stimuler la coopération économique entre pays membres. En dépit de leur intérêt apparemment difficilement contestable, il semble probable qu’elles rencontreront une certaine méfiance, à Moscou en particulier. Les États-Unis de D. Trump pourraient y voir un risque pour leur America First, d’autant que se profile la perspective d’une entrée de l’Iran, membre observateur depuis 2005, dans le cercle des membres majeurs de l’Organisation.