Avec l’objectif de maintenir un haut niveau de partenariat et de coopération avec leurs principaux alliés en Asie quels que soient les éventuels changements politiques, les États-Unis ont manifesté le souhait d’institutionnaliser certains des mécanismes de dialogue récemment mis en place. Cela pourrait, dans un premier temps, se concrétiser par la création d’un secrétariat permanent pour coordonner le triangle États-Unis – Japon – Corée du Sud. Puis, dans un second temps, déboucher sur la constitution d’une structure permanente de coordination entre l’Otan et ses quatre partenaires de la région indopacifique (IP4*)1. L’intérêt étant de garantir la poursuite de la politique actuelle, même en cas de changement d’administration aux États-Unis ou dans un autre pays de la région, et de contourner les oppositions quant à l’ouverture de bureaux de représentation de l’Otan en Asie.
Japon
Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 187/2024-10 sommaire
1- ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN
ASIE DE L’EST
Chine Espace : la Chine se rapproche de la Lune, Philippe Coué, Asie21
Chine – Arctique La Chine s’implique de plus en plus en Arctique, Alain Lamballe, Asie21
AZEC : Création d’une chaîne d’approvisionnement asiatique pour carburant durable
À l’occasion d’une réunion à Djakarta, à la mi-août 2024, les membres de l’AZEC ont décidé de la création d’une chaîne d’approvisionnement asiatique pour les carburants durables.
Taïwan – Chine – Allemagne : Traversée du détroit : ira ? ira pas ? Il y est allé
Dans le périple de sept mois, depuis l’Allemagne jusqu’au Pacifique, du groupe naval constitué de la frégate Baden-Württemberg et du ravitailleur Frankfurt am Main, il est envisagé que ce dernier franchisse le détroit de Taïwan en septembre 2024 dans le sens nord-sud. Ce qui ne devrait pas manquer de susciter l’ire de Pékin si le projet est réalisé. Bien qu’à la date du 27 août 2024 l’ordre d’exécution du transit n’ait pas encore été donné mais que l’information sur l’éventualité a été révélée, un recul de l’Allemagne équivaudrait à la reconnaissance implicite d’une prétendue et revendiquée souveraineté chinoise sur une voie d’eau indéniablement internationale.
L’Indo-Pacifique. Nouveau centre du monde, Taillandier, Paris, 2024
de Valérie Niquet et Marianne Péron-Doise.
Note de lecture d’Alain Lamballe.
En 254 pages et 7 chapitres, Valérie Niquet et Marianne Péron-Doise traitent de l’Indo-Pacifique sous ses divers aspects politiques, économiques et militaires. Sans surprise, la Chine et les réactions des autres pays riverains et des grandes puissances mondiales que sa politique suscite occupent une place prépondérante dans l’ouvrage. A contrario, le livre consacre une faible importance à l’Afrique. La part réservée au Moyen-Orient n’est guère non plus conséquente. Quelques cartes agrémentent le livre.
Japon – Asie du Sud-Est : La question électrique
Dans le prolongement de l’initiative AZEC lancée par le premier ministre japonais Fumio Kishida en 2023, Tokyo a dévoilé, début juillet 2024, un vaste plan pour la construction de réseaux électriques aux échelons national et régional en Asie du Sud-Est.
Mers de Chine – Chine – Asie du Nord-Est – Asean – Philippines – ONU : Aggravation de l’arbitraire loi chinoise de sécurité maritime
Le nouveau règlement sur l’application de la loi maritime par les garde-côtes chinois, publié le 15 mai 2024, entré en vigueur le 15 juin, instaure un arbitraire qui fait réagir, avec raison brutalement, les autorités philippines, alors que se taisent tous les autres pays qui pourraient être touchés par les mesures édictées. Comme s’ils n’avaient pas perçu qu’ils pourraient être concernés, à n’importe quel moment, autant que les Philippines.
Grappillages Asie21 n° 183/2024-04
Chine – Afrique Angola : dette Angola – États-Unis : inclinaison Cap-Vert : face à face Chine – Argentine De base en base Chine – Brésil Coup de maître Picanha Chine – Suisse – Russie – Ukraine Chocolat Corée du Sud – Afrique – Angola K-Rice Belt Iran – Brésil Incohérence Japon – Brésil Viandes Visas Russie – … Lire la suite
Australie – Royaume-Uni – États-Unis – Japon : Aukus, vers un élargissement ?
Pensé pour renforcer la coopération militaro-technique entre les puissances alliées des États-Unis dans les régions euro-atlantique et indo-pacifique, l’Aukus pourrait bientôt s’élargir à de nouveaux membres. Dans leur communiqué du 8 avril, les trois pays fondateurs, l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis, ont indiqué « envisager de coopérer » avec le Japon sur des projets de capacités avancées de l’Aukus, Pillar II, le volet du Pacte consacré aux technologies de rupture. Un partenariat qui pourrait également concerner la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande, bien que les discussions ne soient pas aussi avancées. Il reste à définir les modalités d’une coopération avec ces deux acteurs aux rapports complexes avec Pékin et dont l’histoire douloureuse les a souvent divisés.
Designed to strengthen military-technical cooperation between U.S.-allied powers in the Euro-Atlantic and Indo-Pacific regions, the Aukus could soon expand to include new members. In their April 8 press release, the three founding countries – Australia, the United Kingdom and the United States – said they were « considering cooperating » with Tokyo on advanced capability projects for the Aukus, Pillar II, the part of the Pact dedicated to disruptive technologies. A partnership that could also involve Seoul and Wellington, although discussions are not as advanced. The modalities of cooperation with these two players, whose relations with Beijing are complex and whose painful history has often divided them, remain to be defined.
Japon : Assouplissement des règles d’exportations d’armement
Après de longs débats internes et malgré de fortes réticences de la majorité de la population, le gouvernement japonais a décidé d’assouplir, le 26 mars 2024, ses directives sur les règles de transfert à l’étranger de matériels de défense. Cette révision devrait permettre l’exportation de l’avion de combat de nouvelle génération développé conjointement avec le Royaume-Uni et l’Italie et dont la mise en service est prévue pour 2035. Il s’agit d’une nouvelle étape importante pour positionner le Japon comme un futur acteur majeur du marché de l’armement mondial.
After lengthy internal debates and despite strong reluctance from the majority of the population, the Japanese government decided on 26 march 2024 to ease its strict directives on the transfer abroad of military equipments. This revision should allow the export of the new generation combat aircraft developed with the United Kingdom and Italy and whose entry into service is planned for 2035. This is a new important step in positioning the Japan as a future major player in the global defense market.
Grappillages Asie21 n°0 181/2024-03
Chine Intrus
Après un Mondial de l’automobile de Paris (ancien Salon de l’auto, vieux de 120 ans) que les observateurs spécialisés ont caricaturé en franco-chinois car les marques européennes, américaines et même coréennes1 l’ont boudé, Genève a [•••]
Chine – Afrique
Japon – Cambodge : Le Japon toujours dans le jeu
Alors que plus de 65 % des investissements étrangers approuvés au Cambodge en 2023 étaient d’origine chinoise et que les deux pays ont signé une série de nouveaux accords en octobre 2023 pour des investissements chinois supplémentaires dans le cadre de l’initiative « la ceinture et la route », le Cambodge, loin d’être totalement passé sous la coupe chinoise, cherche à mieux équilibrer ses relations économiques mais aussi sa coopération internationale en matière de sécurité. Dans ce cadre, le renforcement de ses relations avec le Japon est considéré comme primordial. L’amarrage de deux destroyers japonais dans le port de Sihanoukville en février 2024 est une illustration de cette aspiration cambodgienne au rééquilibrage accompagnée d’une volonté japonaise de rester dans le jeu.
Grappillages Asie21 n° 179/2024-01
Asie – Mozambique Des pétroliers asiatiques
Chine Jeux interdits
Chine – Afrique
⦿ Angola : danger
Japon : L’opportunité ukrainienne
Alors que les États-Unis et plusieurs pays européens commencent à montrer des signes de fatigue quant à leur soutien à l’Ukraine, le Japon a décidé au cours de ces dernières semaines de renforcer son aide directe et indirecte à ce pays. Le Japon qui a déjà fourni une aide – essentiellement humanitaire et d’armes non létales – estimée à 7 milliards de dollars depuis le début de la guerre a pour la première fois accepté de revoir sa législation sur l’exportation d’armement pour permettre le transfert vers les États-Unis de missiles de défense anti-aérienne Patriot fabriqués au Japon sous licence. Il s’agit d’une étape importante pour une industrie de défense japonaise qui cherche progressivement à s’affirmer sur la scène internationale.
Japon – Chine : Un retour du nucléaire agité
Ce n’est que pendant quelques semaines que le Japon a pu se réjouir de son retour au nucléaire : l’accord donné à la remise en route de la plus grande centrale nucléaire au monde Kashiwazaki-Kariwa et, avec le blanc-seing de l’AIEA, le début du déversement en mer des eaux de Fukushima décontaminées. Mais il lui a fallu rapidement déchanter. La légitimité des rejets a été sévèrement mise en cause par la Chine et, le 1er janvier 2004 le tremblement de terre de NOTO, à 65 kilomètres de l’épicentre, a mis à mal la centrale nucléaire de Shika insuffisamment protégée. Il lui fallait reconnaître que toutes les leçons de la catastrophe de Fukushima n’avaient pas été tirées. Il devait se montrer plus rigoureux et mettre à jour ses normes de sécurité. Un moment de lucidité qui devrait inspirer tous les États nucléaire dans le monde.
For only a few weeks, Japan was able to celebrate its return to nuclear power: the agreement to restart the world’s largest nuclear power plant, Kashiwazaki-Kariwa, and, with the IAEA’s green light, the start of the discharge of decontaminated Fukushima water into the sea. But he was soon disillusioned. The legitimacy of the discharges was severely questioned by China, and on January 1, 2004, the NOTO earthquake, 65 kilometers from the epicenter, damaged the inadequately protected Shika nuclear power plant. He had to acknowledge that not all the lessons of the Fukushima disaster had been learned. It had to be more rigorous and update its safety standards. A moment of lucidity that should inspire nuclear states the world over.
Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 179/2024-01 sommaire
1- ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN ASIE MÉDIANE Asie centrale Le couloir du Milieu, Rémi Perelman Encadré 1 Réunions récentes concernant l’Asie centrale EXTRÊME-ORIENT Chine L’épuration continue dans les rangs des généraux, Daniel Schaeffer, Asie21 Encadré 1 Éléments biographiques sur les nouveaux nommés de décembre 2023 Encadré 2 Généraux destitués le 29 décembre … Lire la suite
Corée du Sud – Japon – États-Unis : À l’est du nouveau
Trois mois à peine après avoir fait allégeance aux États-Unis pour relever ensemble les plus grands défis de notre époque, les ministres des Affaires étrangères de la Corée du Sud, du Japon et de la Chine se réunissent pour annoncer l’organisation prochaine d’une rencontre entre leurs trois chefs d’État. Enfin réconciliés à l’initiative de Yoon Suk Yeol, le Japon et la Corée du Sud ont pu faire acte d’indépendance et prendre des distances d’avec les USA. Les voilà proches, envisageant même la constitution d’une alliance militaire. En termes financiers elle serait la troisième au monde, et la troisième puissance militaire mondiale si elle se trouvait dotée d’armes nucléaires. C’est ce que souhaitent ouvertement leur chef d’État. Unis, Japon et Corée du Sud sont en capacité immédiate d’en assembler, s’ils n’en disposent pas déjà.
Barely three months after pledging their allegiance to the United States to tackle the greatest challenges of our time together, the foreign ministers of South Korea, Japan and China met to announce a forthcoming meeting between their three heads of state. Reconciled at last, thanks to Yoon Suk Yeol’s initiative, Japan and South Korea were able to act independently and distance themselves from the USA. They are now close, and are even considering forming a military alliance. In financial terms, it would be the world’s third-largest, and the world’s third-largest military power if it were equipped with nuclear weapons. That’s what their heads of state openly want. The United States, Japan and South Korea have the immediate capacity to assemble them, if they don’t already have them.
Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 177/2023-11 sommaire
1- ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN
EURASIE
Eurasie – Moyen-Orient Quatre corridors sous le signe de l’évitement, Rémi Perelman
Encadré 1 Les quatre corridors de développement, détails
Encadré 2 Temps nécessaire au transport des marchandises entre l’Asie de l’Est et l’Europe
Japon – États-Unis : Quatre cents missiles
Pour répondre à la dégradation continue de son environnement sécuritaire, le Japon acquerra un an plus tôt que prévu 400 missiles de croisières Tomahawk qui équiperont ses destroyers Aegis. Ce programme matérialise la nouvelle stratégie de défense nationale du Japon. Elle met fin à la fiction de « forces d’autodéfense » car elle a pour ambition de faire du Japon, remilitarisé et tourné vers le large, la septième puissance militaire dans le monde et le premier allié des États-Unis sur la zone Asie-Océanie.