Le commandement du théâtre oriental de l’APL a organisé un exercice militaire conjoint Strait Thunder-2025A autour de Taïwan. Il ne s’agissait pas seulement d’une démonstration de puissance de combat, mais aussi de la possibilité de convertir l’entraînement en combat. Alors, est-ce une menace de guerre contre Taïwan ou une carte utilisée pour des négociations avec Washington ?
Lai Ching te
Taïwan – Chine : Le rouge est dans le vert. Espionnage chinois au coeur des structures politiques taïwanaises
Dans une certaine ambiance de chaos politique à Taïwan (pas de majorité au Parlement et procédure en cours de référendum révocatoire pour les députés du KMT*1), les Verts* accusent la plupart des jeunes députés du KMT* d’être des espions à la solde des communistes chinois. Ainsi, ils déclenchent une investigation générale. C’est alors qu’ils découvrent qu’ils sont eux-mêmes infiltrés au plus haut niveau… Affaire embarrassante.
Taïwan – États-Unis : Déplacement vers l’est de la chaîne d’approvisionnement des puces ?
Le mythe du bouclier de silicium s’évapore-t-il ? La mondialisation de TSMC s’accélère À l’ère de l’IA, la demande de puces haut de gamme ne fera qu’augmenter. L’administration Trump 2.0 souhaite rapatrier la production taïwanaise aux États-Unis pour des raisons de sécurité nationale. L’investissement massif de TSMC sur le sol américain va entraîner une nouvelle vague de déplacement de la chaîne d’approvisionnement avec ses industries vers l’est. Taïwan avait une position irremplaçable dans le jeu sino-américain : sa valeur stratégique devrait donc diminuer. L’engagement des États-Unis en faveur de la sécurité de Taïwan pourrait s’affaiblir. Ce qui prouverait que l’aide sécuritaire des États-Unis envers Taïwan n’a jamais eu pour leitmotiv la défense de la démocratie mais bien celle de leurs intérêts propres.
Taïwan – États-Unis : Acte III scène 2 Aujourd’hui l’Ukraine, demain Taïwan 今日烏克蘭、明日台灣
L’attitude américaine vis-à-vis de Taïwan est celle d’un seigneur face à son serf. En faisant pression sur TSMC d’une part, et en obligeant le gouvernement Lai à leur commander encore plus d’armements d’autre part, on voit à quel point Taïwan est soumis et ne peut que courber l’échine en remerciant son seigneur. Mais que peut faire le président William Lai ? Il est impensable qu’il émette quelque réserve que ce soit à l’encontre de D. Trump. Taipei a compris qu’il ne peut pas compter sur Washington. Mais Lai Ching-te ne peut pas le dire. Il est dans une voie sans issue. Il peut juste remercier et subir en se taisant. C’est en ce sens que le porte-parole du MOFA* s’est exprimé, avec de belles paroles.
Taïwan – États-Unis : Acte III scène 1 Ébranlement de l’engagement « solide comme un roc »1 des États-Unis envers Taïwan ?
Les États-Unis, proposent leur protection à l’Ukraine2 contre l’échange de leurs terres rares. Vont-ils proposer à Taïwan leur protection contre les puces de TSMC ? Pour Washington, dont l’objectif est la réindustrialisation des États-Unis, la démocratie à Taïwan n’est plus le prétexte de soutien au pays. Taïwan est accusé de jouir d’une position dominante injuste dans la fabrication des puces et est désormais considéré comme un méchant concurrent, voire un voleur. Donald Trump a déclaré : « Nous voulons que ces entreprises reviennent aux États-Unis. Sinon, nous serons très mécontents. » Taïwan est donc contraint de s’adapter aux changements dans ses relations avec Washington.
Taïwan – Japon – Corée du Sud – États-Unis : Acte II scène 4. Pacifique occidental : flux des forces chinoises, reflux des forces américaines. Première chaîne d’îles brisée ? Douves chinoises ?
La première chaîne d’îles, frontière de la projection de la puissance militaire américaine, montre des signes de fissuration et perd progressivement l’effet dissuasif du blocus. Le Corps des Marines américain stationné à Okinawa a commencé à se replier vers Guam et Hawaï. Ce projet de redéploiement des troupes n’est pas nouveau mais a tardé à se faire. Un accord conclu en 2006 par les gouvernements japonais et américain visait à réduire la charge d’Okinawa liée à la présence de bases militaires américaines. L’achèvement du transfert, prévu pour 2014, a été continuellement reporté. Il s’agit, aujourd’hui, de relocaliser environ 9 000 Marines et leurs familles à Guam et à Hawaï.
Taïwan – Chine – États-Unis : Acte II scène 3, Un exercice militaire sans nom1. Point de rupture stratégique ?
L’APL n’a pas officiellement annoncé d’« exercices militaires » dans le détroit de Taïwan mais y a déployé des avions et des navires militaires. Selon Taipei, le nombre est « étonnant » et l’ampleur de l’exercice suffisante pour « empêcher d’autres pays d’intervenir ». Wellington Koo* a déclaré qu’il surveillerait de près la possibilité de l’APL* de « passer de l’entraînement au combat ». Selon le Global Times*, d’après des images satellite, il y a eu une « confrontation intense avec au total 10 navires de guerre dans le détroit» . En réalité, 5 destroyers 052D et frégates 054A de la marine chinoise ont fait face à 5 navires de guerre taïwanais mais seulement en observation et à distance.
Taïwan – Corée du Sud : Acte II scène 2. Loi martiale en Corée du Sud soutenue par le DPP, parti du président Lai
民進黨挺戒嚴
Le groupe du DPP au Yuan législatif a soutenu l’éphémère loi martiale en Corée du Sud, décrétée par le président coréen Yoon Seok-yu, suscitant de vives critiques de la part des partis d’opposition à Taïwan et en Corée.
Taïwan – Chine – États-Unis : Jake Sullivan à Pékin, Tim Walz candidat à la vice-présidente : double changement dans les relations sino-américaines ?
Jake Sullivan s’est rendu à Pékin avec une importante délégation de spécialistes de la Chine afin d’essayer de restaurer un dialogue stratégique dans les meilleures conditions possibles de compréhension. Il a rencontré les principaux conseillers militaires puis le président chinois Xi Jinping. Parallèlement, la candidate à la présidentielle, Kamala Harris, a choisi comme colistier Tim Walz, sinisant et connaissant bien la Chine. Le changement serait-il possible dans la relation sino-américaine ?
Taïwan – États-Unis Money, money, money. Le tonneau des Danaïdes
錢!錢!錢! 貪得無厭
Alors que Taïwan a acheté pour des milliards de dollars d’équipements militaires à l’armée américaine pour renforcer sa défense, D. Trump déclare que Taipei devrait payer pour l’aide américaine.
Taïwan – Chine – États-Unis : La Chine pourrait prendre le contrôle de Taïwan sans combat et sans contre-attaque
Des experts de groupes de réflexion américains AEI* et ISW* ont averti que la Chine pourrait « prendre le contrôle » de Taïwan sans recourir à la guerre en procédant en quatre étapes avant les élections taïwanaises de 2028 en utilisant la « stratégie de coercition hybride » qui combine forte et faible intensités. Un expert taïwanais analyse le handicap des États-Unis face à cette situation.
Taïwan – Chine – États-Unis : Il n’y aura pas de crise dans le détroit de Taïwan, ni en 2024, ni en 2027, même sous la présidence de William Lai
台海不會在2024或2027爆發危機
Un bon nombre d’experts sur la politique des deux rives du détroit de Taïwan pense que, après l’investiture de William Lai à la présidence de Taïwan, une crise éclatera dans le détroit en 2027. Le professeur Lin Chong-pin s’inscrit en faux contre cette vision et explique sa position, trois jours avant le discours d’investiture, lors d’un forum. Il donne quatre raisons au fait que la Chine n’envahira pas Taïwan par la force et qu’il n’y aura pas de crise majeure.
Grappillages Asie21 n° 180/2024-02
Bangladesh – Guinée Bissau Main d’œuvre
Chine – Afrique
⦿ Angola – Cabinda : négociatrice ?
⦿ Cap-Vert – CPLP : forum de Macao
⦿ Eswatini : ténacité
Taïwan ACTE IV Résultat des élections présidentielles 2024 : Ke P., facteur incertain
2024年台灣總統大選結果
William Lai gagne mal, Hou You-ih fait remonter le KMT, Ke P. devient la variable d’ajustement de la politique de Taïwan. Il n’y a pas de coalition.
Taïwan – Élections : Bleu-Blanc vs Vert ? Grand chamboulement ? Qui sera la potiche ?

La campagne électorale bat son plein pour la présidentielle de janvier 2024 qui n’a qu’un tour. Les alliances doivent donc se faire en amont, basées entre autres sur les résultats de sondages qui, d’ailleurs, semblent cohérents entre eux, confirmant les tendances de l’opinion publique. Mais elles sont difficiles à faire car l’un doit se sacrifier en acceptant d’être la potiche de l’autre. Le récent accord KMT-TPP a entamé une nouvelle phase de la campagne.
Taïwan : Élection présidentielle de 2024, complexe parce que liée à la relation Chine – États-Unis
Il n’y a pour l’instant que 3 candidats qui répondent aux critères obligatoires pour se présenter. William Lai* (DPP) est toujours en tête. Hou You-ih* (KMT) progresse à la deuxième place en dépassant Ke P.* (TPP). Une alliance Hou-Ke ou Ke-Hou pourrait permettre aux candidats KMT et TPP de gagner face au candidat DPP. Cette élection complexe attire l’attention mondiale.
Taïwan – États-Unis : Renforcement des liens militaires . L’officieux devient officiel
Washington accroît le nombre de militaires américains envoyés régulièrement à Taïwan pour former les forces taïwanaises.
Taïwan : Une 3e force peut gagner les présidentielles de 2024
En 2022, suivez l’évolution de l’Asie
La prochaine présidentielle aura lieu en janvier 2024. La précédente – 11 janvier 2020 – avait permis à Tsai Ing-wen de remporter un second mandat1. Comme le veut la constitution, un président de la république ne peut être élu plus de deux fois de suite. Quels sont les candidats potentiels pour la prochaine mandature ? La situation politique actuelle n’est pas très favorable au DPP. De grands changements pourraient avoir lieu.
Taïwan – Chine : La grande orientation de Pékin, la stratégie globale pour la réunification 中國對台策略
Pékin parle de plus en plus de l’arrangement post-unification (統一後). Lors du 20e Congrès, le président chinois Xi Jinping pourrait proposer un concept entièrement nouveau allant au-delà du concept « un pays, deux systèmes », celui de la « stratégie globale ».