Chine – Union européenne : La voiture électrique de la discorde

L’UE* a confirmé les droits d’importation sur les VE* chinois. La Chine a réagi avec une mesure similaire sur des produits agricoles dont, en premier, le cognac. Spectaculaire mais de faible importance. En 2005, la Chine produisait 5 000 voitures, aujourd’hui, 27 millions dont les 3/4 des VE et batteries du monde, elle sera bientôt le premier exportateur mondial de véhicules. France et Allemagne sont en désaccord sur la ligne à suivre. D’un côté, des taxes pour que notre industrie s’adapte à la compétition chinoise, de l’autre, une association entre industriels chinois et européens (allemands) pour mener l’explosion du marché mondial des VE*. La Chine, qui a déjà digéré les hausses douanières, devrait continuer la bataille en taxant les importations de véhicules de l’UE, et peut-être en mariant, à sa manière, les avionneurs nationaux Comac* et Embraer* pour produire des appareils concurrents d’Airbus et Boeing. On pensera BRICS avec le marché chinois en ligne de mire. C’est un combat de titans entre les grands du commerce mondial, les moyens de transports étant les premiers secteurs d’échanges commerciaux.

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Chine – Royaume-Uni – mer de Chine du Sud : Polémique sur le transit de l’HMS Albion à proximité des Paracels

Pékin considère que le navire britannique de transport de chalands de débarquement (TCD) HMS Albion, en provenance du Japon et en route vers Ho Chi Minh Ville, au Vietnam, a violé la mer territoriale chinoise en transitant à proximité des îles Paracels le 31 août 2018. En lançant la polémique sur une réalité non avérée, les Chinois procèdent à un chantage qui vise à inciter les Britanniques à abandonner leur soutien aux opérations internationales de défense de la liberté de la navigation en mer de Chine du Sud.

Peking considers that the British amphibious transport dock HMS Albion, coming from Japan and on her way to Ho Chi Minh City, in Vietnam, violated the Chinese territorial sea when transiting in the vicinity of the Paracels islands on the 31rst of August 2018. By launching a controversy about an unproved reality the Chinese are resorting to a kind of blackmail the purpose of which being to entice the British to give up their support to the international operations of defense of freedom of navigation in the South China Sea.

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Nouvelles Routes de la soie : où en est-on exactement ?

Des officiels iraniens applaudissent à l’entrée en gare de Téhéran du premier train reliant la Chine à l’Iran depuis l’ancienne Route de la soie, le 15 février 2016.  (Crédits : AFP PHOTO / STRINGER)

En 2013, Xi Jinping annonçait au Kazakhstan la « version terrestre » des « nouvelles Routes de la soie » (la « Ceinture »). Quelques mois plus tard, il présentait la « version maritime » (la « Route ») à Jakarta. Depuis ces annonces, la dénomination anglaise a évolué. D’abord siglée OBOR (One Belt One Road – Une ceinture, une route), l’appellation était trop centrée sur les intérêts chinois et, pour les mauvaises langues, elle se traduisait par « Our bulldozers, Our rules ». Aussi Pékin a-t-il glissé vers une plus modeste Belt and Road Initiative (BRI). Déclinée sur tous les modes – voie ferrée, maritime, routes, digital et aérien –, la BRI se développe le long de deux axes ayant chacun des variantes. Le premier traverse l’Asie Centrale et continue vers l’Europe, via la Russie ou via l’Iran, et également la Route du Nord (Arctique). Le second se démultiplie en trois corridors (Pakistan vers le port de Gwadar, Birmanie vers le port de Kyaukphyu, Laos vers Singapour), et se prolonge par une voie maritime qui aboutit au Pirée d’où elle continue vers l’Europe centrale. La BRI qui ne se limite pas aux infrastructures et incorpore la construction de zones industrielles, la production électrique et même des projets hôteliers.
 

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