Chine –Taïwan – Etats-Unis : Coup de tonnerre dans le détroit 

Le 1er avril 2025, le Commandement de théâtre (CT) Est de l’APL (armée populaire de libération) a lancé des manœuvres d’ampleur, poursuivies le lendemain sous l’appellation Strait Thunder-2025A, dont le scénario global simulait le blocus partiel deTaïwan, avec des interceptions aériennes, des frappes sur des cibles maritimes et terrestres. Les moyens engagés ont été très importants en volume et variés en nature, avec des unités terrestres, aériennes, navales (dont le groupe aéronaval Shandong), de la force stratégique, mais aussi des garde-côtes (et probablement des milices maritimes). Ils n’atteignaient toutefois pas ceux déployés lors des exercices d’ampleur précédents.

Pékin, sans surprise, a décrit l’exercice comme « un sérieux avertissement et une mesure d’endiguement contre les forces séparatistes pro-indépendance de Taïwan, ainsi qu’une mesure légitime et nécessaire pour défendre la souveraineté et l’unité nationales ».

Le déclenchement, soudain et sans préavis, et le nombre d’aéronefs et de bâtiments déployés, ont résonné comme un coup de tonnerre qui a pu surprendre. Pour autant, cet exercice n’avait rien de surprenant, ni dans sa nature, ni dans son timing. Il s’est inscrit au contraire dans la montée en gamme continue des entraînements de l’APL autour de Taïwan, et dans le schéma désormais classique « provocations-réactions ».

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Japon : Une rébellion aéronautique

Lorsqu’en 2007 le Congrès américain a refusé qu’il puisse doter ses forces aériennes du Lockheed Martin F-22 Raptor, le Japon, humilié, s’est rebellé. Faute de pouvoir disposer de cet avion de dernière génération, il était condamné à se contenter d’un avion d’attaque de second rang, dérivé du F 16. Il a réagi en lançant le développement d’un démonstrateur bi-sonique de cinquième génération, dont les tests ont démontré la réussite. Mais lorsqu’en octobre 2020, il s’est agi de passer du démonstrateur à l’appareil qui devait donner la supériorité aérienne au Japon, le Ministre de la défense japonais est rentré dans le rang : Mitsubishi, qui a obtenu le marché, doit garantir l’interopérabilité américano-japonaise et il pourra intégrer des sous-systèmes d’origine étrangère. À la première occasion la rébellion a été étouffée. Le Japon n’est pas prêt à se retrouver indépendant et de recouvrer son rang de puissance tutélaire en Asie.

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Chine – Canada – États-Unis : Tout un symbole

Exemplaire de la guerre à la fois technologique et commerciale que se livrent les deux principales puissances mondiales, la récente « Affaire Huawei » mérite d’être approfondie.

Being a technological and commercial conflict between the United States and China, the « Huawei Affair » deserves a closer look.

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