Au nord-ouest des États de Sarawak et de Sabah, la Malaisie exploite deux sites pétroliers et procède à des explorations sismiques sur trois autres, dont deux situés au-delà de sa zone économique exclusive (ZEE). De ce fait, elle outrepasse dans ce secteur ses droits légitimes en même temps qu’elle y néglige l’accord passé en 2009 avec le Vietnam sur cette partie de haute mer. La Chine, de son côté, toujours dans son concept de refus aux autres États riverains de la mer de Chine du Sud d’exploiter pleinement leurs ZEE, se livre à des actions de harcèlement paranaval sur ces cinq sites contre les compagnies pétrolières.
Mahathir
Mer de Chine du Sud – Malaisie – Chine : Crise sur prétention malaisienne à plateau continental étendu
Le 12 décembre 2019, la Malaisie surprend tout le monde en présentant devant la Commission des limites du Plateau continental (CLCS*) de l’ONU, une prétention (présentée comme une « information ») à extension de plateau continental mesuré à partir des lignes de base droites de l’État de Sabah. Ce qui vaut, comme attendu, une vive réaction chinoise. Mais derrière ce qui apparaît être une provocation plutôt qu’une réelle prétention peut se présumer un plan judicieux.
🐁🐀🐁
On the 12th of December 2019 Malaysia took everybody by surprise by submitting to the Commission on the Limits of the Continental Shelf (CLCS), of the UN, its claim (entitled “an information”) for an extended continental shelf measured from the baselines of the State of Sabah. That, as expected, caused a strong reaction from China. But behind what appears to be a kind of provocation from Malaysia towards Chine may be guessed as a smart scheme.
ASEAN – Chine : rejet croissant de l’influence chinoise et impact électoral
L’influence, réelle ou supposée, de la Chine dans les pays où ses sociétés investissent ou s’implantent est devenu un sujet électoral majeur dans de nombreux pays. Australie, Malaisie, Kirghizistan, Burkina Faso etc., les exemples se multiplient. Si certains s’emparent de façon opportuniste du sujet, il n’en demeure pas moins que les conséquences sont loin d’être négligeables pour Pékin.
Malaisie – Chine : Tensions profondes ou postures politiques ?
Depuis son élection en mai 2018, Mahathir, le nouveau premier ministre malaisien, a multiplié les attaques contre les projets chinois. Alors qu’il avait déjà remis en cause et gelé un certain nombre de grands projets chinois en Malaisie, notamment ferroviaires, signés par son prédécesseur, et s’était rendu au Japon pour sa première visite officielle, ses dernières déclarations sur le projet Forest City viennent enfoncer le clou.
Since his election in May 2018, Mahathir, the new Malaysian prime minister, has regularly criticized and targeted Chinese projects. While he had already questioned and frozen a number of major Chinese projects in Malaysia, including railways, signed by his predecessor, and had traveled to Japan for his first official visit, his latest statements on the Forest City project increase even more the pressure on Chinese projects.
Malaisie : les jeux sont faits
Le 9 mai 2018, des élections générales se sont tenues en Malaisie et en dépit de manipulations, de menaces de chaos, de peurs attisées, les Malaisiens ont fait le grand saut et mis un terme à six décennies de pouvoir de la coalition Barisan Nasional (BS) qui dirigeait le pays depuis l’indépendance (1957). Troisième économie d’Asie du Sud-Est, la Malaisie a fait preuve d’audace et les citoyens réclament l’établissement d’un État de droit garantissant une meilleure égalité civile, juridique et politique. Pour autant, est-ce l’aube d’une nouvelle démocratie ?