L’élection aux Maldives d’un nouveau président, pro-chinois, consolide l’emprise de Pékin sur cet archipel au détriment de New Delhi.
L’élection aux Maldives d’un nouveau président, pro-chinois, consolide l’emprise de Pékin sur cet archipel au détriment de New Delhi.
1- ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN ASIE MÉDIANE Asie centrale Le couloir du Milieu, Rémi Perelman Encadré 1 Réunions récentes concernant l’Asie centrale EXTRÊME-ORIENT Chine L’épuration continue dans les rangs des généraux, Daniel Schaeffer, Asie21 Encadré 1 Éléments biographiques sur les nouveaux nommés de décembre 2023 Encadré 2 Généraux destitués le 29 décembre … Lire la suite
En deux décennies, le concept académique d’indo-pacifique a nourri à des degrés divers et à différents niveaux la revitalisation d’organisations existantes ou l’éclosion d’initiatives géopolitiques nouvelles. Cette dynamique nouvelle est porteuse de réorganisation et de réorientations. Dans le portrait encore flou qui émerge, certains traits structurants commencent à apparaître. Si le souci de se soustraire aux influences exclusives de la Chine et des États-Unis en constitue le trait le plus net, il est escorté d’autres attributs aujourd’hui moins marqués. Il sera intéressant d’observer l’évolution de l’ensemble au cours de la prochaine décennie.
Le 16 avril 2021, Le Conseil de l’Union européenne a déclaré son intérêt pour l’Indo-Pacifique et sa volonté d’y renforcer son influence et sa coopération. Les initiatives prise précédemment par la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark sont ainsi confirmées et soutenues au niveau communautaire, voire élargies. Sans hostilité, ce premier document – il sera suivi par un second, plus détaillé – rappelle à la Chine qu’il convient de respecter les règles internationales.
On April 16, 2021, the Council of the European Union declared its interest in the Indo-Pacific and its willingness to strengthen its influence and cooperation there. The initiatives previously taken by France, Germany, the Netherlands and Denmark are thus confirmed and supported at Community level, or even extended. Without hostility, this first document – it will be followed by a second, more detailed – reminds China to respect international rules.
En Asie du Sud, la politique et la religion sont intimement liées. L’Inde se veut laïque mais l’hindouisme s’affirme avec de plus en plus d’assurance. Le Pakistan a été créé pour des raisons religieuses ; c’est une république islamiste. Il en est de même pour le Bangladesh, ex-Pakistan oriental. Le Népal, ex-royaume hindou, se proclame une république laïque mais la population est majoritairement hindoue et très pratiquante. Le Bhoutan affiche sa détermination d’être un royaume bouddhiste. À Sri Lanka, les Cinghalais bouddhistes manifestent leur prédominance face aux Tamouls hindous et musulmans. Quant aux Maldives, elles constituent aussi une république islamiste.
Élu sur un programme de lutte contre la corruption et de revitalisation de l’économie, John Magufuli conduit depuis 2015 une politique nationaliste construite autour de la renégociation des grands contrats internationaux conclus sous le mandat de son prédécesseur, Jakaya Kikwete, et d’un interventionnisme brutal dans la vie économique nationale.
La surveillance de ses 7500 kilomètres de côtes, archipels compris, et de l’océan Indien pose de sérieux problèmes à l’Inde. Elle développe ses infrastructures côtières et obtient la coopération de certains pays voisins, inquiets eux-aussi de la présence grandissante des bâtiments de la marine chinoise.
Sans rompre avec les États-Unis ni affronter directement la Chine, l’Australie, l’Inde et le Japon vont sans doute organiser de concert une stratégie d’associations à géométrie souple avec leurs voisins dans l’océan Indien pour « occuper le terrain » face à l’entreprenante politique chinoise des Routes de la soie – laquelle englobe désormais celle du collier de perles. L’Indonésie, avec son pivot maritime en serait le partenaire le plus marquant sur la façade orientale de l’océan Indien.
Without breaking with the United States or directly confronting China, Australia, India and Japan will no doubt organize a strategy of flexible geometry partnerships with their neighbors in the Indian Ocean to « occupy the land ». Against the enterprising Chinese policy of Silk Roads – which now includes the pearl necklace. Indonesia, with its maritime hub, would be the most prominent partner on the eastern side of the Indian Ocean.
La réélection triomphale du premier ministre indien Narendra Modi permet de prévoir une intensification des politiques entreprises dans le domaine des relations internationales. Avec la réélection du Premier ministre japonais Shinzo Abe en septembre 2018, s’ouvre pour l’Inde et le Japon une fenêtre de trois années de stabilité politique pour renforcer leur partenariat stratégique de haut niveau dans un esprit de contre-offensive vis-à-vis des Routes de la soie chinoises.
Les élections législatives qui se sont tenues le 6 avril 2019 aux Maldives confirment le retour de l’archipel à la démocratie.
The parliamentary elections held on 6 April 2019 in the Maldives confirm the return of the archipelago to democracy.
1 – ÉVÉNEMENTS MAJEURS DU MOIS ET ENJEUX DE DEMAIN EURASIE Russie – Japon Espoirs et désenchantement, Jean Perrin, Asie21 EXTRÊME-ORIENT Chine Une règlementation pour responsabiliser les institutions financières systémiques, Patrick Hébert, Asie21 Encadré Risque systémique Une licorne « aux caractéristiques chinoises », Édouard Valensi, Auteur invité, Asie21 Chine – Angola Du poids de la dette, Jorge Lusaf, Asie21 Chine – … Lire la suite
Largement vainqueur, avec 58,4 % des voix, de l’élection à la présidence des Maldives le 23 septembre 2018, le candidat du MDP, Ibrahim Mohamed Solih, a pris officiellement ses fonctions le 17 novembre. Lors de la cérémonie organisée à Malé à cette occasion, l’Inde était représentée par son Premier ministre, Narendra Modi, et la Chine par le ministre de la Culture et du Tourisme, Luo Shugang. C’était déjà le signe d’un changement d’orientation politique par rapport au précédent chef de l’État.
La SAARC, qui regroupe huit pays d’Asie du Sud (Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Inde, Maldives, Népal, Pakistan, Sri Lanka) n’arrive pas à redémarrer.
La visibilité croissante de la présence de la Chine dans l’océan Indien constitue un véritable défi stratégique pour l’Inde dans une région qu’elle estime sienne. Les élections dans les États maritimes de cette zone, hier à Sri Lanka, aujourd’hui aux Maldives, sont un marqueur de l’évolution de leurs relations avec l’Inde et la Chine continentale.
L’accord de libre-échange entre la Chine et les Maldives signé en décembre 2017 marque confirme l’ouverture de cet archipel de l’océan Indien à l’influence chinoise, remplaçant sa longue et confiante relation avec l’Inde. Influence, investissement et… piège, celui de la dette qui va faire de Malé l’obligée de Pékin et une perle de plus dans son collier stratégique.
À l’initiative de l’Arabie saoudite, plusieurs pays arabes ont rompu le 5 juin 2017 les relations diplomatiques avec le Qatar, coupable de soutien aux Frères musulmans condamnés en Égypte et dont la chaîne de télévision Al Jazeera diffuse des informations non conformes à la doxa wahhabite. D’autres gouvernements ont réduit le niveau de leurs relations avec l’émirat.
Exaspéré par les remontrances que suscite la dérive autoritaire de son régime de la part de la secrétaire générale du Commonwealth et de nombre des États-membres, le président Yameen a décidé que les Maldives devaient quitter l’organisation. La motion en ce sens, présentée au parlement par le gouvernement le 19 octobre 2016, a été adoptée … Lire la suite