Le 2 août 2018, lors de la déclaration d’ouverture de la 51e réunion des ministres des Affaires étrangères des dix pays de l’ASEAN (MAE ASEAN) et de la Chine, à Singapour, a été annoncée l’adoption d’une ébauche commune unique de code de conduite des parties (COC) en mer de Chine du Sud. Cet événement a été salué comme un débouché majeur vers les négociations à venir. Mais tant que la Chine maintiendra le tracé en neuf traits pour délimiter ses prétentions en mer de Chine du Sud, les dix pays de l’ASEAN vont finalement négocier avec Pékin le système des sanctions qui s’appliqueront contre eux dès lors que, bien qu’opérant dans leurs propres zones économiques exclusives (ZEE), ils exerceront leurs activités dans la « langue de buffle ». Parce qu’ils seront ainsi considérés par la Chine comme contrevenant au COC.
mer de Chine du Sud
Mer de Chine méridionale : les eaux troubles
VIDÉO : La mer de Chine méridionale est un lieu de litiges territoriaux et d’escarmouches militaires fréquents en Asie du Sud-Est. Entre ambitions chinoises, revendications régionales et enjeux stratégiques, quelles sont les véritables sources des tensions ? Ressources naturelles, revendications historiques, espace d’influence… La mer de Chine méridionale aiguise les appétits de plusieurs Etats, qui n’arrivent … Lire la suite
Mer de Chine du Sud – Menaces chinoises contre un avion américain de reconnaissance maritime
Ce 10 août 2018 un avion américain de patrouille maritime Poséidon P-8A effectuant un survol de la mer de Chine du Sud, notamment au-dessus de quatre des îles artificielles créées par les Chinois dans les îles Spratleys, a été impérativement sommé, à six reprises, de quitter les espaces aériens des sites observés. Le commandant de … Lire la suite
Chine – Taïwan – États-Unis : Réplique américaine aux opérations chinoises d’intimidation de Taïwan
Les 7 et 8 juillet 2018, les Américains ont fait transiter deux frégates par le détroit de Taïwan, message à l’attention de Taïwan pour tenter de rassurer l’île face à la poursuite des manœuvres chinoises d’intimidation à son égard, autant qu’à l’attention de la Chine populaire pour la mettre en garde contre ses projets de mise à exécution de ses intentions expansionnistes.
SINGAPOUR Dialogue du Shangri-La : prudence
Des 1er au 3 juin 2018 s’est tenu le Dialogue du Shangri-La (SLD), réunion annuelle des hauts responsables à la défense à Singapour. Avec la question nord-coréenne et celle de la mer de Chine du Sud, les risques d’accrochage ne manquaient pas. Pourtant, cette édition a aussi largement tourné autour du concept – toujours débattu – d’Indo-Pacifique. Narendra Modi, Premier ministre de l’Inde, a ouvert le dialogue et promu des règles pour la stabilité et la sécurité. Au-delà des appels consensuels à la coopération et au dialogue, une certaine tension mais aussi effervescence étaient palpables.
Réactions aux abus chinois en mer de Chine du Sud
Mer de Chine du Sud – Chine – Camp du droit international de la mer.
Les accusations de militarisation des îles et autres sites occupés par Pékin en mer de Chine du Sud ne cessent pas. Les États-Unis profèrent des menaces. Mais si celles-ci ne sont pas suivies de quelques effets significatifs, Pékin poursuivra résolument sa stratégie d’appropriation du bassin marin.
Taïwan – Chine – États-Unis et alliés : flexions chinoises et américaines de muscles autour de Taiwan, et au-delà
Le mois d’avril 2018 s’avère être un mois plutôt tendu entre la Chine, les États-Unis et leurs alliés, non seulement autour de Taïwan, autour duquel la crispation est forte, mais aussi dans son environnement proche, comme les deux mers de Chine. Une telle crispation, finalement provoquée par les initiatives récentes américaines au profit de Taïwan, se traduit par des démonstrations de force par les deux parties dans les quatre secteurs marins que sont le détroit de Taïwan, la mer de Chine du Sud, la mer des Philippines, la mer de Chine de l’Est.
This April 2018 appears to be a very tense period between China, the United States and its allies, not only around Taiwan, around which the tension is the worst one, but also in its near environment, as the two China seas. Such a tension, finally caused by the recent American initiatives to Taiwan’s benefit, appears through demonstrations of military strength from both sides over the four marine areas that are the Taiwan Straits, the South China Sea, the Philippines Sea, the East China Sea.
ASEAN – Australie : Bilan du sommet spécial tenu du 16 au 18 mars 2018 à Sydney
Le sommet spécial ASEAN – Australie, qui a eu lieu à Sidney du 16 au 18 mars 2018, s’est achevé sur une note très consensuelle traduite dans une déclaration dite de Sidney. Si une multitude de sujets d’intérêt commun ont été discutés pendant les trois jours de rencontre, ce sont avant tout les problèmes de sécurité régionale sur lesquels l’accent a été mis.
Chine – Australie : L’Australie malvenue en mer de Chine du Sud
Canberra récuse la stratégie d’assimilation territoriale que Pékin pratique en mer de Chine du Sud. Et la Chine n’accepte pas, de son côté, une telle insoumission de la part de l’Australie.
AUSTRALIE Un délicat tournant stratégique
Le Livre blanc sur la politique étrangère de l’Australie de novembre 2017 (Opportunity Security Strength) a été le premier depuis 1951 dans lequel Canberra n’a pu tenir pour acquis la solidité de l’alliance forgée avec Washington, s’obligeant à réinventer, tâche délicate, une stratégie plus autonome. Dès lors, le choix de ses alliances (ASEAN, Quad…) va dessiner la menace qu’elle perçoit dans la région en provenance de la Chine, de la Corée du Nord et du terrorisme islamique. À l’intérieur, la Coalition au pouvoir sera vraisemblablement contrainte d’aller dans le sens que prône l’opposition travailliste, favorable à une intégration plus poussée dans l’environnement géopolitique de l’Australie, tout en s’en démarquant, un exercice délicat. Les prochaines élections générales sont prévues en 2019.
Chine – Mer de Chine du Sud : Avancement des travaux de militarisation des Spratleys
Sans se laisser impressionner par qui que ce soit, et face à l’impuissance des pays d’Asie du Sud-Est, la Chine a, entre juin et décembre 2017, poursuivi de manière spectaculaire ses travaux d’aménagement, notamment militaire, des plateformes artificielles créées par ses soins en mer de Chine du Sud à partir de 2013. C’est ce dont rend compte le journal philippin l’Inquirer en publiant, le 5 février 2018, une série inédite de photographies aériennes destinées à démontrer une réalité qui était jusque-là dénoncée sans apport concret de preuves, du moins à la connaissance du grand public.
Tableau militaire de la région indopacifique
Tableau militaire de la région indo-pacifique Éléments documentaires Rémi Perelman, Asie21, mars 2018 Le déploiement militaire en Indo-Pacifique, notamment maritime Une région lourdement armée. Les acteurs présents dans cet espace composite qui se recompose sont engagés dans des relations complexes qui en font un foyer d’instabilité mondiale. On y trouve en effet – à … Lire la suite
AUSTRALIE 1 – Canberra provoque Pékin
Les tensions entre l’Australie et la Chine nées en 2017 se sont avivées début 2018. Deux faits ont piqué Pékin au vif. Le refus du sino-britannique Huawei & Global Marine Systems comme opérateur de la pose d’un câble Internet reliant les îles Salomon au réseau australien, mais surtout une déclaration ministérielle évoquant les « routes n’aboutissant nulle part » de l’aide chinoise. Par ailleurs, les perspectives d’une relation militaire renforcée entre Canberra et Tokyo inquiètent la Chine, notamment parce que le Japon pourrait s’inviter dans le controversé programme de « souverainisation » de la mer de Chine du Sud.
Opération « Australia »
Faute de pouvoir investir l’Inde, la Chine cible l’Australie pour devenir une puissance indopacifique. Ce pays-continent dispose d’un territoire enviable, d’une importante communauté d’origine chinoise et pourrait constituer un relais vers l’Antarctique. Pékin se projetterait ainsi vers deux autres quasi-continents à sa mesure et de surcroît relativement vulnérables.
Australie : Ingérence chinoise… et réactions
L’influence chinoise en Océanie mérite l’attention. Plusieurs faits récents en témoignent. D’abord, la publication du Livre blanc de la politique étrangère australienne pour les dix années à venir montre que l’agressivité de Pékin suscite de l’anxiété. Puis, le journalisme d’investigation ayant patiemment mis en évidence les modalités de l’ingérence de la Chine en Australie, une législation destinée à y mettre fin a été mise en chantier à Canberra, provoquant l’ire de Pékin. La Nouvelle-Zélande présente les mêmes symptômes. La route de l’Antarctique serait-elle fermée ?
Opération Australia, la campagne d’influence de la Chine
Opération Australia,
La campagne d’influence secrète de la Chine en Australie,
Rémi Perelman, Asie21, janvier 2018
Pour devenir une puissance indopacifique – une visée à long terme – et faute de pouvoir investir l’Inde, la Chine cible l’Australie, territoire enviable et relais vers l’Antarctique. Pékin se projetterait ainsi vers deux autres quasi-continents à sa mesure, a priori relativement vulnérables de surcroît.
Dans cette perspective, les objectifs du Parti communiste chinois, PCC, sont au nombre de trois : contrôler les communautés soupçonnées d’hostilité à son égard, se doter de complices et, via de zélés donateurs, influencer favorablement le cours de la politique australienne.
Si l’agence de sécurité australienne, l’Australian Security Intelligence Organisation, l’ASIO, s’en inquiète aujourd’hui sérieusement, le caractère apparemment limité et subreptice des actions incriminées ne soulève pas de vagues sur le plan international, où l’attention est accaparée à juste titre par la première étape du processus qu’est l’avancée en mer de Chine du Sud.
Chine – Singapour – ASEAN : la prochaine présidence singapourienne de l’ASEAN tracasse Pékin
Réduites depuis au moins deux ans, les relations entre Singapour et Pékin se réchauffent sous l’impulsion du gouvernement Xi Jinping qui voit arriver avec inquiétude la cité-Etat à la présidence de l’ASEAN le 1er janvier 2018. Cette inquiétude est essentiellement fondée sur le fait que Singapour ne voudra pas tergiverser à propos de la problématique de la mer de Chine du Sud, et voudra refaire l’unité de l’ASEAN sans pour autant que soient trop endommagées les relations entre l’Association et Pékin.
Mer de Chine du Sud : des doutes sur le tracé en neuf / dix traits ?
Une information court selon laquelle les Chinois passeraient à un nouveau concept pour présenter leurs revendications en mer de Chine du Sud, un concept qui verrait, à terme, l’abandon du tracé en neuf / dix traits. Asie21 appelle pour sa part les plus grandes réserves quant à cette interprétation un peu rapide d’une présentation faite par une personnalité chinoise à des fonctionnaires américains au mois d’août 2017.
Mer de Chine du Sud – hydrocarbures : reprise des pressions chinoises sur les droits des autres riverains
Réduites en intensité après 2012 à l’encontre des pays d’Asie du Sud-Est, riverains de la mer de Chine du Sud, pour s’opposer à leurs activités d’exploration – exploitation des hydrocarbures dans leurs zones économiques exclusives (ZEE) respectives, les menaces chinoises de rétorsion reprennent depuis ce printemps 2017.
Rappel sur les opérations américaines pour la liberté de la navigation (freedom of navigation operations /FONOPS)
En mars 2015 le département américain de la défense a produit un document intitulé « Programme pour la liberté de la navigation » (Freedom of Navigation Program).