L’Inde de Narendra Modi et les États-Unis s’étaient rapprochés une fois la brouille nucléaire passée, tandis que les incidents de frontière envenimaient les relations entre Delhi et Pékin. Depuis plusieurs mois, l’atmosphère a changé. Sans rompre avec Washington, Modi et Xi se sont rencontrés à plusieurs reprises et pourraient avoir, sinon des projets communs, du moins une compréhension clarifiée des objectifs stratégiques « affichés » par l’autre, voire une vision de leur région commune dans le monde de demain. Les États-Unis et l’Europe y tiendraient une place moins glorieuse que par le passé.
Narendra Modi’s India and the United States had moved closer once the nuclear scramble had passed, while border incidents were poisoning relations between Delhi and Beijing. For several months, the mood has changed. Without breaking with Washington, Modi and Xi have met several times and could have, if not common projects, at least a clarified understanding of the strategic objectives « displayed » by the other, or even a vision of their common region in the world of tomorrow. The United States and Europe would be less glorious than in the past.