La guerre commerciale et technologique américano-chinoise lancée par l’ancien président américain Trump et la pandémie de covid-19 ont provoqué une pénurie de semi-conducteurs et un protectionnisme commercial et industriel mondial. L’Europe fait évoluer les règles sur sa politique de concurrence, concernant les aides d’États afin de réduire une double dépendance : dépendance américaine par le design des puces (avec Intel, Micron, Nvidia, AMD) et asiatique par la fabrication (Taïwan avec TSMC, Corée avec Samsung et SK Hynix, Chine). Une opportunité pour l’Europe de se réindustrialiser ?
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Taïwan – États-Unis Semi-conducteurs : concurrence et subventions
Le marché mondial des semi-conducteurs devrait doubler d’ici 2030 car la pandémie de covid a stimulé une innovation rapide des modes de travail, d’apprentissage et d’interaction en accélérant la numérisation. Il en découle une croissance explosive de la demande de semi-conducteurs. Le centre de l’innovation numérique est Taïwan qui, possédant un écosystème complet et abondant, est devenu l’un des pôles clés de l’industrie. Alors qu’Intel développe fortement son activité de fabrication de puces aux États-Unis, son président, Patrick Gelsinger, souhaite que le gouvernement américain, dans ses subventions, se focalise plus sur les industries locales que sur TSMC ou Samsung car il en va de l’autonomie stratégique des États-Unis et de la santé de leurs entreprises. Il dénonce Taïwan comme un pôle instable mais y fait une visite éclair.