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Les tensions sont-elles montées d’un cran ?
Le retour des talibans au pouvoir à Kaboul crée de nouveaux risques pour les pays voisins. Cependant, ceux-ci ont été habitués aux soubresauts d’un pays en proie au chaos depuis vingt ans. Le départ des Américains et la débandade de l’armée afghane ont créé soudain une situation nouvelle. Il faut en effet se rappeler qu’après le départ des troupes soviétiques d’Afghanistan, le régime de Najibullah avait tenu encore trois ans malgré l’abandon du soutien russe dû au changement de direction à Moscou.
L’arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan bouleverse les données géopolitiques de l’Asie du Sud, des pays voisins et même du reste du monde. Les conséquences se feront sentir de nombreuses années. La stabilité de l’Asie du Sud n’est nullement garantie, des désordres pouvant se produire non seulement en Afghanistan mais aussi au Pakistan, en Ouzbékistan, au Turkménistan et au Tadjikistan.
La mauvaise situation économique des pays centre-asiatiques ex-soviétiques encourage les migrations vers la Russie voisine qui a besoin de main d’œuvre.
Lors des obsèques nationales du professeur décapité par un militant islamiste, le président de la République française a déclaré que la France ne renoncerait pas à la liberté d’expression, y compris à la publication de caricatures. Aucune précision sur les caricatures n’avait été donnée. Il s’agissait donc de n’importe quel type de caricatures et pas seulement celles concernant l’islam.
En écho aux campagnes menées aux États-Unis et en Europe contre la politique d’expansion chinoise, un groupe de parlementaires occidentaux, essentiellement européens et anglo-saxons (Australie, Nouvelle Zélande) a fondé le 5 juin 2020 une Alliance interparlementaire sur la Chine (en anglais IPAC) dont le but est officiellement de contrecarrer les agissements et les « ambitions futures » de la république populaire de Chine et du Parti communiste chinois, de s’opposer à leur politique d’ « expansion de leur influence globale », qui constituent des « défis aux États démocratiques ».
Le gouvernement indien déploie de vastes efforts pour mieux connaître la population et repérer les résidents illégaux. Ce faisant, il mécontente les communautés minoritaires, tout particulièrement les musulmans qui se sentent visés. Des hindous se joignent au mouvement de résistance qui cherche à s’organiser dans tout le pays.
Plusieurs manifestations organisées en Indonésie ont appelé à la défense des Ouighours. Les appels à une condamnation officielle des camps de rééducation au Xinjiang n’ont pas suscité beaucoup de réaction de Jakarta. Mais le poids croissant des islamistes en Indonésie, et les accusations régulières de liens étroits entre le pouvoir indonésien actuel et la Chine pourraient avoir un impact sur les élections générales d’avril 2019 en Indonésie.
1 – ÉVÉNEMENTS MAJEURS DU MOIS ET ENJEUX DE DEMAIN
EXTRÊME-ORIENT
Chine Trop peu d’enfants, Philippe Delalande, Asie21
Chine – Canada – États-Unis Tout un symbole, Jorge Lusaf, Asie21
Le corridor de Wakhan en 2016-2018 Chronologie Rémi Perelman, Asie21, septembre 2018. Les autorités afghanes, impuissantes dans la lutte contre le terrorisme, craignent une résurgence des talibans, mais elles ne peuvent rien faire sans aides extérieures, celles, concurrentes des États-Unis et de la Chine notamment. L’activité de la Chine à l’égard de l’Afghanistan semble s’accentuer au … Lire la suite
C’est sous ce titre que Nezavisimaya Gazeta commente l’annonce à Pékin que la Chine s’apprête à envoyer en Syrie un contingent de 5000 hommes de troupes d’élite. Selon une source arabe (New Khaleej), il s’agirait de deux groupes appelés les « Tigres de Sibérie » et les « Tigres de la nuit ». Leur rôle serait de débusquer les … Lire la suite
Après la bataille de Mossoul, le groupe État islamique, EI, va tenter de se refaire en Asie où vivent près d’un milliard de musulmans. Une stratégie fondée non seulement sur l’action violente mais sur l’utilisation missionnaire des combattants du Moyen-Orient et des travailleurs du Golfe de retour dans leurs pays d’origine, et le recrutement de jeunes musulmans discriminés, notamment en Inde. Le chemin sera tortueux, car sans même compter les armées occidentales, l’EI devra affronter l’hostilité d’Al-Qaïda, de l’Iran et des chiites comme celle des musulmans de la mouvance soufie.