L’Himalaya sépare deux géants, l’Inde et la Chine, les deux pays les plus peuplés du monde. L’Inde cherche à maintenir son influence au Népal et au Bhoutan mais la Chine s’implante de plus en plus au Népal tout en déployant des efforts pour développer ses liens avec le Bhoutan. Les excellentes relations qu’elle entretient avec le Pakistan, hostile à l’Inde, lui permettent d’être très présente dans la partie ouest de l’Himalaya.
Pakistan
Afghanistan – Chine : une base militaire afghano-chinoise 中國與阿富汗合建軍事基地
Depuis que des patrouilles mixtes afghano-chinoises ont été aperçues dans le corridor de Wakhan, à l’extrémité reculée de l’Afghanistan, proche des frontières chinoise et tadjike, la probable construction d’une base militaire anime les médias locaux. Serait-elle destinée à accueillir un détachement de l’Armée populaire de libération, l’APL ou des militaires afghans ? Si proche du Xinjiang, la question pourrait faire sourire, mais des affirmations, des contradictions et des dénégations se sont égrenées depuis le début de 2018. Des rapprochements ont été faits avec l’installation de la base militaire de Djibouti. Sans doute Pékin voudrait à la fois sécuriser sa frontière occidentale et pousser vers l’Afghanistan et l’Iran son tant vanté Corridor économique Chine-Pakistan.
在阿富汗與中國接壤的瓦罕走廊,自從傳出有兩國合組的巡邏部隊後,當地媒體就不斷出現兩國可能合建一座軍事基地的話題。這個地方,難道真要接待一支中國人民解放軍分遣隊,或是阿富汗軍隊?由於如此靠近新疆,這個問題,從2018年初開始,就一直夾雜著肯定或否定,互相矛盾的不同說法。這倒有些類似,中國在東非吉布第設立軍事基地的情況。無論如何,北京當局,一方面要確保其西部邊界,另一方面為了完成其誇下海口的中國一巴基斯坦經濟走廊,因此必須向阿富汗及伊朗推進。
Afghanistan : L’été de tous les dangers ?
Les médias occidentaux se sont beaucoup préoccupés, durant l’été qui s’achève, de la brusque explosion de l’instabilité afghane. Pourtant, plusieurs signes montrent que derrière l’apparente reprise du conflit sur place, des tendances diverses se développent, dont certaines tendent vers la paix, tandis que certaines sont plus belligènes. L’été 2018 aurait-il été un tournant dans la conflictualité afghane ?
Chine : Des conséquences géopolitiques à la répression chinoise envers les Ouïghours ?
Après le rapport du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale des Nations unies, la nouvelle de l’existence de camps d’internements d’Ouïghours abritant un million d’individus a été commentée par l’ensemble de la presse mondiale. Mais l’aspect géopolitique du problème reste peu évoqué. Étant donné les relations étroites entre la Chine et le Pakistan mais aussi d’autres pays musulmans comme l’Iran, la Turquie ou l’Indonésie, la politique anti-ouïghoure chinoise pourrait pourtant compliquer les relations diplomatiques de Pékin avec ces pays – surtout en cas de crise au Xinjiang.
Following the report of the United Nations Committee on the Elimination of Racial Discrimination (CERD), the news of Uighur internment camps housing a million people was commented by the world’s press. Given the close relations between China and Pakistan but also other Muslim countries such as Iran, Turkey or Indonesia, China’s “anti-Uyghur” policy could nevertheless complicate its diplomatic relations with its countries – especially in the case of crisis in Xinjiang.
Pakistan : Des élections contestées et des difficultés à venir
Le Pakistan Tehreek-i-Insaf (PTI), grand vainqueur des élections législatives du 25 juillet 2017, gouverne au centre et dirige aussi les gouvernements provinciaux du Khyber-Pakhtunkhwa et du Pendjab. Il participe aussi au gouvernement du Baloutchistan formé par un parti allié. Seul le Sind lui échappe. Les attentes populaires sont grandes mais risquent d’être déçues car la situation économique est difficile.
Pakistan Tehreek-i-Insaf (PTI), winner of the general elections of July 25, 2017, governs in the center. He heads the provincial governments of Khyber-Pakhtunkhwa and Punjab and participates in the Baluchistan government formed by an allied party. Only Sind escapes him. Popular expectations are high but may be disappointing because the economic situation is difficult.
Pakistan : Imran Khan moins docile pour Pékin
Imran Khan, le nouveau Premier ministre du Pakistan promet un mode de gouvernement plus démocratique pour redresser une économie défaillante. Un réajustement des relations avec la Chine – maître d’ouvrage du corridor économique – sera un test d’autorité personnelle auquel Pékin devrait se prêter.
Imran Khan, Pakistan’s new Prime minister, promises a more democratic mode of government to redress a failing economy. A readjustment of relations with China – the in fact contracting authority of the economic corridor – will be a test of personal authority to which Beijing should lend itself.
Pakistan – Chine : Un Corridor intégrateur
Le bien connu Corridor économique Pakistan-Chine (CEPC) assimilé aux nouvelles Routes de la soie chinoises, a été d’abord considéré comme un plan d’infrastructures de transport, alors que l’essentiel – les deux-tiers du budget – résidait dans l’équipement électrique du Pakistan. Désormais, le Plan 2017-2030 nous apprend que sa cible principale est l’agriculture ! L’agriculture, certes, mais aussi l’exploitation minière et l’industrie. L’essentiel n’est cependant pas là. Le but ultime est la mise sous tutelle du pays par Pékin – pour ne pas prononcer le mot honni de colonisation – et, par là même, le bouclage occidental de l’Inde.
Plan à long terme du corridor économique Pakistan-Chine CEPC, plt
Plan à long terme 2017-2030 du corridor économique Pakistan-Chine CEPC, (Long Term Plan for China-Pakistan Economic Corridor) http://pc.gov.pk/uploads/cpec/LTP.pdf Résumé officiel du document détaillé non diffusé Version française : Rémi Perelman, Asie21 Avant-propos du professeur Ahsan Iqbal, ministre de l’Intérieur, de la Planification, du Développement et des Réformes Président de la partie pakistanaise Le PLT fournit un … Lire la suite
Inde – Moyen-Orient : Déplacement du Premier ministre indien au Moyen-Orient, un exercice d’équilibrage
FAITS
En février 2018, le Premier ministre indien s’est rendu en Jordanie, en Palestine, aux Émirats arabes unis et en Oman. Et le président iranien et le roi de Jordanie sont venus en Inde.
Nouvelles Routes de la soie chinoises : la contre-offensive en Europe et dans le Pacifique
Les nouvelles Routes de la soie chinoises visent à connecter la Chine à l’Europe de l’Est, l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Asie du Sud à travers des projets d’infrastructures de mille milliards de dollars. Face à l’expansionnisme chinois qui pourrait bouleverser les équilibres géopolitiques, les États ne faisant pas directement partie du projet en Europe de l’Ouest et dans le Pacifique commencent à s’organiser de façon de plus façon cohérente pour ne pas voir s’éroder leur influence.
LES PACHTOUNS un grand peuple sans pays
Alain lamballe, VA éditions, mars 2018.
Cet ouvrage, le premier et le seul à traiter du sujet, offre au lecteur une étude complète sur les Pachtouns, leur histoire, leur espace géographique, leur société et leurs aspirations politiques. Il présente plusieurs scénarios possibles sur l’avenir de la région qu’ils occupent en Afghanistan et au Pakistan.
Les Pachtouns défraient la chronique parce qu’ils constituent le noyau dur de l’insurrection pachtoune qui secoue l’Afghanistan et le Pakistan. Chez les Pachtouns, l’idéologie prime sur le sentiment nationaliste. Celui-ci est en berne mais pourrait renaître.
Tableau militaire de la région indopacifique
Tableau militaire de la région indo-pacifique Éléments documentaires Rémi Perelman, Asie21, mars 2018 Le déploiement militaire en Indo-Pacifique, notamment maritime Une région lourdement armée. Les acteurs présents dans cet espace composite qui se recompose sont engagés dans des relations complexes qui en font un foyer d’instabilité mondiale. On y trouve en effet – à … Lire la suite
MALDIVES Le piège de la dette chinoise
L’accord de libre-échange entre la Chine et les Maldives signé en décembre 2017 marque confirme l’ouverture de cet archipel de l’océan Indien à l’influence chinoise, remplaçant sa longue et confiante relation avec l’Inde. Influence, investissement et… piège, celui de la dette qui va faire de Malé l’obligée de Pékin et une perle de plus dans son collier stratégique.
Chine – Pakistan – Inde – Iran : Vers une militarisation des Routes de la soie ?
Annoncé le 3 janvier 2018 par le Washington Post mais nié le 9 janvier par la Chine, l’annonce de la construction d’une base navale militaire au Pakistan, dans la ville portuaire de Jiwani ouvre un nouveau chapitre dans la compétition entre Inde et Chine à travers l’Iran et le Pakistan interposés pour la domination des flux de marchandises transitant par le golfe d’Oman.
Grappillages Asie21 n°112
Corée du Nord – Russie : Soutien […]
Eurasie : la face sombre des Routes de la soie
Le système des Routes de la soie prend progressivement place, ici et là, dans les réseaux routiers et ferroviaires eurasiatiques. Il en est attendu un accroissement des échanges commerciaux à travers le continent. Il pourrait s’accompagner de risques pour la sécurité et la santé qui, pour l’instant, n’ont pas fait l’objet de réflexion approfondie. Le sujet mériterait pourtant une véritable « étude d’impact ».
Asie du Sud : bombes démographiques (1/3)
Vient de paraître dans la Revue Défense antionale n°803 d’octobre 2017 un article du général Alain Lamballe
Russie – Birmanie : répercussions en Russie de la crise des Rohingya
L’émotion suscitée par le sort des Rohingya, minorité musulmane de langue bengalie considérée comme allogène en Birmanie, a suscité de nombreuses réactions jusqu’en Russie où vit une vingtaine de millions de musulmans.