Condamné en 2020 et en 2022 pour son implication dans le scandale du fonds souverain 1MDB par la Cour fédérale, la plus haute juridiction de son pays, l’ancien Premier ministre de Malaisie, Najib Razak, 70 ans, a obtenu, le 2 février 2024, du conseil des grâces, une réduction de sa peine d’emprisonnement (de 12 à 6 ans) ainsi que de l’amende qui lui a été infligée (de 44 à 10 millions de dollars). Sa libération est prévue pour août 2028, voire dès 2026 en cas de libération conditionnelle. Son avocat a annoncé qu’il pourrait également solliciter la grâce royale pour faire lever cette peine.
PAS
Malaisie : Jeux politiques malsains
En Malaisie, crise sanitaire et crise politique alimentent conjointement la chronique et plongent le pays dans une instabilité qui s’installe.
Un an après les élections : Mahathir et l’avenir de la Malaisie // One year after the elections: Mahathir and the future of Malaysia
C’est un euphémisme de dire que les élections du 9 mai 2018 ont suscité espoir et confiance en Malaisie. Non seulement la victoire a été belle et sans violence mais l’expérience du Premier ministre Mahathir a été présentée comme un atout décisif pour conduire la Malaisie sur le chemin, largement nécessaire des réformes. Un an après, où en est la Fédération ? Le gouvernement de Mahathir a-t-il tenu ses promesses et la Malaisie se dirige-t-elle vraiment vers une nouvelle ère de son développement national ?
Malaisie : les jeux sont faits
Le 9 mai 2018, des élections générales se sont tenues en Malaisie et en dépit de manipulations, de menaces de chaos, de peurs attisées, les Malaisiens ont fait le grand saut et mis un terme à six décennies de pouvoir de la coalition Barisan Nasional (BS) qui dirigeait le pays depuis l’indépendance (1957). Troisième économie d’Asie du Sud-Est, la Malaisie a fait preuve d’audace et les citoyens réclament l’établissement d’un État de droit garantissant une meilleure égalité civile, juridique et politique. Pour autant, est-ce l’aube d’une nouvelle démocratie ?