Le 25 août 2017, une trentaine de postes de police birmans et une base militaire sont attaqués par des soldats de l’ARSA (Armée du Salut des Rohingya de l’Arakan), déclenchant des représailles violentes de la part de l’armée birmane, la Tatmadaw. Les tensions auraient fait selon l’armée au moins 500 morts mais l’ONU estime le nombre de victimes à un millier et fait état d’exactions, de viols et de villages incendiés. 40 000 réfugiés se dirigent vers le Bangladesh, plusieurs milliers s’embarquent sur des navires de fortune vers la Malaisie ou l’Indonésie.
- La communauté internationale dans son ensemble s’indigne sur le silence d’Aung San Suu Kyi.
- La communauté musulmane dénonce les agissements et abus de la Tatmadaw.
- Al Qaida déclare « qu’aider les Rohingya et organiser la résistance est une obligation de la charia ».
- L’ASEAN est divisée.
Les ressorts du drame des Rohingya sont d’abord à chercher dans l’histoire chaotique de la Birmanie ces siècles derniers ; et force est de constater qu’il n’a pas ému les acteurs extérieurs depuis l’indépendance. Ce pourrait être le paramètre vraiment nouveau de cette dernière crise : une internationalisation dont il n’est pas sûr que les Rohingya tirent bénéfice.