La récente mission lunaire chinoise Chang’E-5 (嫦娥五号) a engendré, aux États-Unis, plusieurs réactions inquiètes, voire hostiles. On présente ici quelques exemples qui mettent davantage en exergue la compétition entre l’Amérique et la Chine sur ce sujet.
PCC
Taïwan – États-Unis – L’American Institute in Taiwan prévient : Taïwan doit se préparer activement contre l’invasion chinoise
Maintenant que Mme Tsai a été réélue à la présidence de Taïwan, l’AIT, quasi ambassade américaine sur place, s’emploie à y ranimer la peur de l’ogre chinois. Les États-Unis de Trump n’ont pas oublié qu’ils sont des marchands d’armes : « Équipez-vous immédiatement pour éviter le pire ! »
Taïwan – États-Unis : Project 2049 Institute, groupe de réflexion ou marchand d’armes ? Le coup peut partir en nettoyant son fusil 🔥
Le Project 2049 Institute, fondé en janvier 2008, est un groupe de réflexion américain spécialisé sur les questions de sécurité et les politiques publiques en Asie-Pacifique. Il a pour objectif « officiel » de guider les décideurs « vers une Asie plus sûre d’ici 2049 », en publiant des «études pour des sponsors intéressés par la prévision stratégique à long terme ».
Chine : Coronavirus et propagande virale, l’empire-Parti chinois contre-attaque
La nouvelle maladie à Coronavirus appelée désormais COVID-19 (après avoir été appelée « Pneumonie de Wuhan » et SARS-CoV-2 a touché plus de 100 000 personnes dans plus de 100 pays dans le monde et entraîné la mort de plus de 3000 personnes. Dépassé au départ par les critiques internes des habitants du pays, le Parti communiste chinois a décidé de contre-attaquer en ciblant son meilleur ennemi et son bouc-émissaire multi-fonction : l’Occident à la fois accusé d’avoir créé le virus et moqué pour son incapacité à y faire face.
La république de Chine – Histoire générale de la Chine (1912-1949) 中華民國
Xavier Paulès, Les Belles Lettres, novembre 2019
Les 37 ans qui séparent la chute de l’empire des Qing (1912) de la proclamation de la république populaire de Chine (1949) sont la période dite républicaine (民國時代). Cette période met un terme à la trame de l’histoire chinoise des successions dynastiques sur plus de 2000 ans. Ce livre s’efforce de montrer que la victoire du Parti communiste chinois (PCC) en 1949 résulte d’une conjonction de facteurs heureux dont le parti a su tirer profit mais qui ne sont pas de son fait. Ainsi, il n’est plus légitime de lire toute la période à la lumière de la victoire finale du PCC. C’est un choix contestable et difficile, explique l’auteur, mais nécessaire pour faire émerger une interprétation de la période plus équilibrée et redonner toute leur importance aux différents acteurs comme les seigneurs de la guerre ou les technocrates du Kuomintang. De plus, en l’absence d’un pouvoir central fort, le pays enregistre quand même des avancées significatives dans la construction de l’État, du développement économique, de l’éducation et de la vie intellectuelle.
Taïwan – Chine Reconnaître ses erreurs ou se dire infaillible : lectures de l’Histoire à Taïwan et en Chine
Le 9 décembre 2018, le gouvernement taïwanais a procédé à une action aussi rare qu’importante et méritoire en reconnaissant ses erreurs et errements lors de la terreur blanche. Cette capacité taïwanaise d’affronter les démons de son passé tranche avec la situation en Chine où la mythologie mémorielle est aussi forte que jamais et concerne non seulement le récent passé maoïste mais même le passé plus lointain de l’empire Qing sur lequel Pékin veut imposer son propre récit.
Chine : Bye bye l’accord de Paris (COP21)…
En dépit de ses engagements en matière de lutte contre le changement climatique après l’accord de Paris de la COP21, la Chine, malgré des efforts louables, a du mal à limiter ses émissions de gaz à effet de serre.
Despite its commitments to fight climate change after the Paris agreement of COP21, and commendable efforts in that direction, China is facing big difficulties in struggling to limit its greenhouse gas emissions.
Chine – Taiwan : La Chine à l’heure du harsh power
Le 2 janvier 2019, Xi Jinping, chef du Parti communiste chinois et dirigeant de la Chine populaire, a annoncé en guise de second message du nouvel an que Pékin n’hésiterait pas à faire usage de la force contre Taipei en voulant forcer les Taïwanais à choisir entre l’unification pacifique sous la bannière du Parti ou la guerre. En menaçant ses « compatriotes de Taiwan » et le dernier représentant sinophone du monde libre, la Chine réaffirme à nouveau son statut de harsh power.
On January 2nd, the leader of Chinese Communist Party and the People’s Republic, Xi Jinping, announced as a second New Year’s message that Beijing would not hesitate to use force against Taipei expressing his intention to force Taiwanese to choose between peaceful unification under the Party banner or war. By threatening his “Taiwan compatriots” and the last Sinophone representative of the free world, China reaffirms its status of “harsh power”.
République populaire de Chine (la), Histoire générale de la Chine (1949 à nos jours), Gilles Guiheux, éd. Les belles Lettres, 2018
De Gilles Guiheux, éditions Les Belles Lettres, 2018, 460 pages Voici un ouvrage complet sur l’histoire revisitée de la Chine depuis 1949 avec toutes les connaissances et archives produites depuis. L’auteur Gilles Guiheux insiste sur la continuité entre le programme d’action du PCC et celui des réformateurs et des révolutionnaires du début du XXe siècle … Lire la suite
CHINE La nouvelle instance nationale de lutte anticorruption
Annoncée au début de l’année 2017, la création d’une nouvelle instance nationale pour la lutte anticorruption devrait être ratifiée lors de la session de l’Assemblée nationale populaire qui se tient en ce moment à Pékin.
Opération « Australia »
Faute de pouvoir investir l’Inde, la Chine cible l’Australie pour devenir une puissance indopacifique. Ce pays-continent dispose d’un territoire enviable, d’une importante communauté d’origine chinoise et pourrait constituer un relais vers l’Antarctique. Pékin se projetterait ainsi vers deux autres quasi-continents à sa mesure et de surcroît relativement vulnérables.
Opération Australia, la campagne d’influence de la Chine
Opération Australia,
La campagne d’influence secrète de la Chine en Australie,
Rémi Perelman, Asie21, janvier 2018
Pour devenir une puissance indopacifique – une visée à long terme – et faute de pouvoir investir l’Inde, la Chine cible l’Australie, territoire enviable et relais vers l’Antarctique. Pékin se projetterait ainsi vers deux autres quasi-continents à sa mesure, a priori relativement vulnérables de surcroît.
Dans cette perspective, les objectifs du Parti communiste chinois, PCC, sont au nombre de trois : contrôler les communautés soupçonnées d’hostilité à son égard, se doter de complices et, via de zélés donateurs, influencer favorablement le cours de la politique australienne.
Si l’agence de sécurité australienne, l’Australian Security Intelligence Organisation, l’ASIO, s’en inquiète aujourd’hui sérieusement, le caractère apparemment limité et subreptice des actions incriminées ne soulève pas de vagues sur le plan international, où l’attention est accaparée à juste titre par la première étape du processus qu’est l’avancée en mer de Chine du Sud.
L’inquiétude des entreprises étrangères en Chine face au PCC
Certains membres de la communauté d’affaires allemande en Chine ont fait part récemment de leur grande préoccupation concernant l’influence croissante du Parti communiste chinois (PCC) dans les opérations de leurs entreprises respectives et des pressions qu’ils subissent pour que cette influence se développe.
Chine : Xi Jinping penseur-empereur ou « la défaite de la pensée » avec des caractéristiques chinoises
Le XIXe congrès du Parti communiste chinois (PCC) s’est déroulé du 18 au 24 octobre 2017 à Pékin. Il a vu le renouvellement du mandat de Xi Jinping à la tête du PCC (annonçant sa réélection comme président de la république populaire de Chine – les deux entités « État » et « Parti » étant plus que jamais indissociables). Si ce XIXe congrès a introduit son lot de nouveautés en termes de changement de cadres aux postes clefs – avec une augmentation nette des personnalités proches idéologiquement et politiquement de Xi, une des nouveautés les plus frappantes du Congrès fut l’introduction de la « philosophie de Xi Jinping » dans la charte ou la « constitution » du PCC – faisant de l’actuel dirigeant Xi Jinping l’égal en stature et importance de Mao Zedong et Deng Xiaoping. Mais la nature et le contenu de cette « philosophie » (qui doit être enseignée mais n’est a priori guère discutable) reste problématique et semble avoir pour conséquence de faire du « socialisme (de marché) chinois » la religion matérialiste d’un Parti-État dont Xi serait à la fois le pape et l’empereur.
XIXe Congrès du PCC : les dangers du rêve chinois de Xi Jinping
Chine : Liu Fulian, un limogeage intervenu 6 ans après les faits ?
Le limogeage de Liu Fulian, ancien commissaire politique de la Force de soutien stratégique (FSS), intervient plusieurs années après des faits présentés comme établis. Sa disgrâce est-elle un épisode à part de la campagne anticorruption de Xi Jinping ? À ce jour, à l’exception de la conduite publique de Liu Fulian jugée maladroite et le passif relationnel de Tang Can, chanteuse de la Troupe artistique des camarades de la Région militaire de Pékin, avec Bo Xilai, il n’y a pas d’informations disponibles expliquant clairement le pourquoi de la corrélation entre l’attitude de Liu Fulian et son limogeage de la FSS. D’une manière générale, les tenants et aboutissants des rivalités entre personnalités et cliques sont d’une grande complexité et opacité sans oublier le caractère violent des confrontations. C’est ce que nous allons voir ici à travers le processus de la campagne anticorruption et l’épisode Liu-Tang.
Chine – Taiwan : La RPC conquiert Taiwan, et alors ?
Le scénario d’une invasion militaire de Taiwan par l’Armée populaire de libération chinoise, imaginé par un expert, permet de passer en revue ses conséquences prévisibles pour la Chine de Pékin. Elles seraient au nombre de trois : le coût direct de l’invasion, celui du maintien de l’ordre qui suivrait et la mise en question de la légitimité du Parti. Conclusion : l’opération serait désastreuse pour toutes les parties en cause, et au delà, un retentissement négatif sur l’économie mondiale étant inévitable.
Xi Jinping, la Chine rouge nouvelle génération
Xi Jinping, la Chine rouge nouvelle génération, Agnès Andrésy, L’Harmattan, Paris, septembre 2013 Le népotisme refleurit en Chine sous la forme d’une aristocratie communiste aux couleurs confucéennes que l’on appelle les « princes rouges » (hong taizi) avec la nomination de Xi Jinping au plus haut niveau de l’État. Il est le fils de Xi Zhongxun, un … Lire la suite