Peu de temps après avoir reçu le président russe Vladimir Poutine au Vietnam en juin 2024, To Lam, le nouveau président du Vietnam1, nommé ensuite secrétaire général du Parti communiste au pouvoir, s’est rendu en Chine pour sa première visite officielle. Quatorze accords de coopération ont été signés en matière de santé, de développement des infrastructures et d’échanges bancaires. Pour rassurer ceux qui s’inquiètent d’un éventuel changement d’orientation de la politique étrangère vietnamienne, To Lam s’est rendu aux États-Unis en septembre pour participer à l’Assemblée générale des Nations unies. Il a prolongé son séjour américain pour rencontrer le président Joe Biden et assister à la signature de plusieurs contrats dans les domaines de l’aéronautique, de l’énergie et des technologies. Si l’équilibre semble maintenu, les principaux partenaires des États-Unis (Australie, Nouvelle-Zélande, Singapour et dans une moindre mesure le Japon et la Corée du Sud) semblent avoir été oubliés dans les premiers pas à l’international du nouvel exécutif vietnamien.
PCV
Vietnam : La lutte anti-corruption, des résultats en demi-teinte ?
En 2018, la campagne contre la corruption s’est accélérée et son champ d’application s’est étendu. De même, les sanctions ont gagné en sévérité. De nombreuses personnalités de premier plan ont déjà été poursuivies et condamnées pour des fraudes massives1. Sans aucun doute, l’amplification de la campagne a d’autres intentions que la seule lutte anticorruption : elle permet, comme en Chine voisine, d’intensifier le contrôle du Parti communiste sur la société et de neutraliser une éventuelle opposition. Comme en Chine d’ailleurs, la campagne est populaire auprès de la population ; l’objectif annoncé est de sélectionner la prochaine génération de dirigeants qui se prépare pour le prochain congrès du Parti qui se tiendra en 2021.