Après avoir reporté 6 fois sa tenue depuis le coup d’État de mai 2014, la junte a enfin décidé que le scrutin électoral pour élire la Chambre basse (soit 500 députés) se tienne le 24 mars 2019, juste à temps pour que l’annonce des résultats n’interfère pas avec l’intronisation de Rama X prévue le 4 mai suivant. Déjà, la campagne a réservé son lot de surprises, notamment l’annonce de la candidature de la princesse Ubolratana. Le roi a immédiatement remis de l’ordre dans les affaires familiales et ce faisant, a validé son rapprochement avec le général Prayuth, chef du Conseil national pour la paix et l’ordre (NCPO) – la junte – qui a présenté sa candidature sous la bannière du parti Phalang Pracharat. Les jeux sont-ils pour autant faits ?
Pheu Thai
Thaïlande : élections 2019, incertitude totale
Depuis 2006, la Thaïlande a connu des temps troublés avec les coups d’État et la mort d’un roi vénéré et stabilisateur. Après plus de quatre années de quasi dictature militaire et l’avènement d’un nouveau roi, les élections générales vont déterminer l’orientation que va prendre la seconde économie de l’Asie du Sud-Est. La donne, nouvelle à plus d’un titre, conduit à des scénarios fortement contrastés.
Since 2006, Thailand has experienced troubled times with coups and the death of a revered and stabilizing king. After more than four years of near military dictatorship and the advent of a new king, the general elections will determine the direction that will take the second economy of Southeast Asia. The deal, new in more ways than one, leads to highly contrasted scenarios.