À Anchorage, les 2 premières puissances mondiales ont montré aux yeux du monde leur complet désaccord. Émissions de CO2 par pays ou per capita, chacun accuse l’autre d’être le premier. La décarbonation entraîne une couteuse réorientation des économies. Les pays pauvres risquent d’en pâtir et c’est peut être là que se trouve le danger pour demain. La marge de manoeuvre américaine est faible.
piège de Thucydide
Le Piège de Thucydide, Destinated for war, 修昔底德陷阱, Graham Allison, Library of Congress, 2017
Destined for war, can America and China escape Thucydides’s trap?
Graham Allison, Library of Congress, 2017, 364 pages.
Cette note de lecture est parue dans le n°15 de la revue Conflits (octobre-novembre-décembre 2017) et reproduite ici avec l’aimable autorisation de son rédacteur en chef, Pascal Gauchon (https://www.revueconflits).
美國學者艾利森2017年的着作:"終必一戰⋯⋯中美能否走出修昔底德陷阱?"乃是引申西元前五世紀發生的伯羅奔尼撒戰爭,從而推論,由於美國害怕中國的掘起與壯大,因此在不久的將來,雙方不免會爆發戰爭?
Dans un avenir plus ou moins proche, paraphrasant Thucydide sur l’origine des guerres du Péloponnèse au Ve siècle avant Jésus-Christ, pourra-t-on dire : « Ce fut la montée en puissance de la Chine et la crainte qu’elle inspirait aux États-Unis qui rendit la guerre inévitable » ?
Alors que le changement en cours de l’ordre du monde est marqué par la rivalité sino-américaine, Graham Allison1 rappelle que les leçons de l’histoire méritent toute notre attention. Dans seize exemples d’antagonismes, dominés par les intérêts, la peur et l’honneur, causes de conflits majeurs, initialement voulus de personne et pour autant rarement évités, l’auteur et historien relève les situations allant de la rivalité à la tension, de la dispute commerciale aux tractations diplomatiques pour déboucher sur l’affrontement militaire. Bien des similitudes avec l’actualité sont soulignées et des enseignements à retenir.
La Chine et les États-Unis tomberont-ils à leur tour dans le « piège de Thucydide » ?
Chine – Amérique : le piège de Thucydide
Les deux grandes puissances économiques ont intensifié leurs relations économiques.