En 2018, la campagne contre la corruption s’est accélérée et son champ d’application s’est étendu. De même, les sanctions ont gagné en sévérité. De nombreuses personnalités de premier plan ont déjà été poursuivies et condamnées pour des fraudes massives1. Sans aucun doute, l’amplification de la campagne a d’autres intentions que la seule lutte anticorruption : elle permet, comme en Chine voisine, d’intensifier le contrôle du Parti communiste sur la société et de neutraliser une éventuelle opposition. Comme en Chine d’ailleurs, la campagne est populaire auprès de la population ; l’objectif annoncé est de sélectionner la prochaine génération de dirigeants qui se prépare pour le prochain congrès du Parti qui se tiendra en 2021.