Le nouveau gouvernement du Pakistan est confronté à des défis colossaux. Avec une légitimité contestée, il aura bien du mal à redresser l’économie défaillante.
Le nouveau gouvernement du Pakistan est confronté à des défis colossaux. Avec une légitimité contestée, il aura bien du mal à redresser l’économie défaillante.
Les élections pakistanaises du 8 février 2024 n’ont pas désigné de vainqueur indiscutable. Deux partis, le Pakistan Tehreek-e-Insaf et la Pakistan Muslim League (N), revendiquent la victoire. La formation d’un nouveau gouvernement s’annonce difficile.
Le raid aérien lancé le 16 janvier 2024 par l’Iran sur un site d’un groupe terroriste en territoire pakistanais a été suivi deux jours plus tard par un raid aérien du Pakistan sur un site d’un groupe terroriste en territoire iranien. Ces affrontements ont vite laissé place à une réconciliation. Mais les différends entre les deux pays demeurent.
Le Gilgit-Baltistan deviendra la 5e province pakistanaise. Cela renforcera son appartenance au Pakistan qui continue de revendiquer l’autodétermination des Cachemiris sous administration indienne. Pour préserver l’avenir de l’ensemble du Cachemire, le statut de province sera attribué au Gilgit-Baltistan à titre provisoire.
Les Pachtouns qui, au moment de la naissance du Pakistan, avaient fait preuve d’un nationalisme exacerbé, ont rejoint le giron national. Des mouvements de protestation, à caractère social ou politique, se manifestent quelquefois, comme actuellement, mais ils demeurent marginaux.
Le Pakistan est confronté à deux problèmes majeurs, l’accroissement de la population et la diminution des ressources en eau. Il ne les traite pas avec l’urgence qui s’impose.
Le Pakistan entretient des relations floues avec l’islamisme. Il le combat en luttant contre les mouvements radicaux qui l’importunent mais le soutient en apportant son aide à d’autres mouvements, en particulier ceux qui opèrent en Afghanistan et dans la partie du Cachemire administrée par l’Inde. De plus, les mesures administratives prises sur le plan intérieur traduisent une islamisation de plus en plus forte de la société. Les partis islamistes radicaux s’enhardissent bien que leurs résultats électoraux soient faibles. Face à eux, le gouvernement impuissant et inconsistant laisse faire ; il capitule.
Les élections législatives auront lieu au Pakistan le 25 juillet 2018. Elles concernent le renouvellement de l’Assemblée nationale et des quatre Assemblées provinciales.