La pandémie comme les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis menaçant les chaînes d’approvisionnement ou entraînant de réels goulots d’étranglement, le Japon, l’Inde et l’Australie ont proposé une approche trilatérale du commerce : l’Initiative de résilience de la chaîne d’approvisionnement (SCRI).
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Coronavirus : vers un acte 1 de la démondialisation de l’économie ?
Par Jean-Raphaël Chaponnière, Asie21
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La « mondialisation » de la crise du nouveau coronavirus menace celle de l’économie. Dans l’industrie, les secteurs high-tech sont les plus vulnérables à court terme, devant la pharmacie et l’automobile. Si la crise persiste, elle pourrait conduire les entreprises à repenser leurs stratégies de production, et notamment leur dépendance à l’égard de la Chine.
En mars 2011, l’industrie mondiale était secouée par l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima. Cet épisode avait révélé la situation de quasi-monopole de petites entreprises japonaises dans la fabrication de composants essentiels à plusieurs secteurs. La catastrophe de Fukushima avait entraîné la désorganisation de plusieurs filières de production dans toute l’Asie et au-delà. Les indices de production industrielle avaient chuté à Singapour, en Malaisie et en Thaïlande. Cette « synchronisation » avait déjà été une spécificité de la crise mondiale de 2009. Elle est la conséquence de la fragmentation des processus de production, de la gestion en flux adoptée par les Japonais dans la construction automobile (le Kanban) qui s’est généralisée, et du « modèle Dell » qui s’est diffusé dans l’industrie électronique. Quelques mois plus tard, les inondations de Bangkok avaient aussi eu des répercussions sur l’industrie informatique du monde entier : 40 % de l’assemblage de disques durs se réalisaient dans des usines situées à Bangkok.