L’annonce d’un projet de réhabilitation par la Chine d’une piste d’aérodrome sur une île des Kiribati a relancé la suspicion autour des visées militaro-stratégiques de Pékin dans la région. D’aucuns imaginent déjà l’implantation « d’îles fortifiées » (Chuuk, Espiritu Santo) qui seront autant de points d’appui pour surveiller l’activité américaine dans la région. Et de faire alors le parallèle avec les îles Spratleys en mer de Chine méridionale. Mais il pourrait bien s’agir, ici, d’un raccourci un peu rapide compte tenu d’un environnement plus contraint et complexe pour Pékin. Quoi qu’il en soit, son activisme aux portes des États-Unis interpelle et alerte le carré des fidèles de Washington.
Reuters
Chine – Royaume-Uni – mer de Chine du Sud : Polémique sur le transit de l’HMS Albion à proximité des Paracels
Pékin considère que le navire britannique de transport de chalands de débarquement (TCD) HMS Albion, en provenance du Japon et en route vers Ho Chi Minh Ville, au Vietnam, a violé la mer territoriale chinoise en transitant à proximité des îles Paracels le 31 août 2018. En lançant la polémique sur une réalité non avérée, les Chinois procèdent à un chantage qui vise à inciter les Britanniques à abandonner leur soutien aux opérations internationales de défense de la liberté de la navigation en mer de Chine du Sud.
Peking considers that the British amphibious transport dock HMS Albion, coming from Japan and on her way to Ho Chi Minh City, in Vietnam, violated the Chinese territorial sea when transiting in the vicinity of the Paracels islands on the 31rst of August 2018. By launching a controversy about an unproved reality the Chinese are resorting to a kind of blackmail the purpose of which being to entice the British to give up their support to the international operations of defense of freedom of navigation in the South China Sea.