Le ministère des Affaires étrangères russe a annoncé le 21 mars 2022 qu’il arrêtait les pourparlers avec le Japon en vue de la conclusion d’un traité de paix en raison de l’impossibilité de signer un document avec un pays qui manifeste ouvertement des positions inamicales à son égard. Cette déclaration faisait suite à la décision du Premier ministre japonais Fumio Kishida de s’associer aux nouvelles sanctions prises contre la Russie le 16 mars à la réunion du G7. Cette mesure met fin au statut de nation la plus favorisée, ce qui entraîne l’augmentation des droits de douane sur les marchandises russes importées. Déjà le Japon avait restreint l’exportation vers la Russie de semi-conducteurs et de produits de haute technologie. M. Kishida a fermement condamné l’intervention russe en Ukraine et offert l’asile aux réfugiés ukrainiens qui arriveraient au Japon. Des cours de langue japonaise pourraient leur être dispensés.
Russie
Chine – Iran – Russie : L’Iran incontournable
Voici donc la Russie et l’Inde réunis par une voie de transport directe traversant l’Iran. Trois pays porteurs de civilisations naguère antagonistes, aujourd’hui réunis. Dans l’immédiat un Iran désenclavé qui va pouvoir franchir sans encombre le seuil nucléaire. C’est un pan de la Pax Americana qui s’effondre. Mais plus encore , un projet transcivilisationnel, pour une Asie redessinée dans un nouvel ordre mondial où l’Occident n’a plus le monopole de la sagesse et de la puissance.
Iran : La bombe qui ne sera pas ?
L’Iran se déclare en capacité d’assembler un engin atomique, mais s’y refuse car l’islam interdit le recours aux armes de destruction massive. Une surprise qui n’aurait pas dû être puisque voilà dix-huit mois que l’Iran avait laissé entendre qu’il pouvait s’engager dans la recherche de cette capacité, mais sans que les services de renseignement n’y prennent garde. Aujourd’hui le monde est divisé. Pour les États-Unis rien n’est changé, ils s’opposeront toujours à ce que l’Iran se dote de l’arme nucléaire. Pour la Russie au contraire, il faut prendre Téhéran au mot, et lever les sanctions dont il fait l’objet. Un point est sûr, une nouvelle fois le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires se trouve piétiné.
Iran declares it has the capacity to assemble an atomic device, but has refused to do so because Islam prohibits the use of weapons of mass destruction. This should not have come as a surprise, since Iran had been hinting for eighteen months that it might engage in the search for such a capability, but without the intelligence services taking notice. Today the world is divided: for the United States nothing has changed, they will forever oppose Iran acquiring nuclear weapons. For Russia, on the other hand, Tehran must be taken at its word, and the sanctions against it must be lifted. What is left of the Nuclear Non-Proliferation Treaty ?
Saint-Petersbourg – Bishkek – Pékin : Requiem pour le rêve de l’Europe… La Sibérie, grand enjeu du Great Game. Quand un mur remplace un pont…
« Un nouveau rideau de fer est en train de tomber entre la Russie et l’Occident, que de gâchis …si ça continue ! » (Lavrov)
Suite à l’opération spéciale russe en Ukraine, l’Occident a imposé « des sanctions folles contre la Russie… et insensées …dont l’objectif était « d’écraser l’économie russe dans la précipitation ». Le marché mondial a réagi violemment, et avec des conséquences imprévues. La Russie, exportatrice d’énergies fossiles et de denrées alimentaires a exporté moins et gagné plus, le RUB s’est renforcé, l’inflation déjà installée, s’est accélérée. Des crises alimentaire, écologique et énergétique secouent le monde. L’Asie, héritière de Genghis Kan, accélère la reconquête du monde. La Sibérie en sera le cœur2, de pont vers l’Asie pour l’Europe, elle est devenue barrière d’acier3, « de Lisbonne à Vladivostok, » elle passe à du « Tage au Dniepr. » Les sanctions, « c’est ce qu’on dict : Chier dans le panier pour après le mettre sur sa teste » aurait dit le sage Montaigne.
Inde – États-Unis – Russie – Chine : La réticence indienne à sanctionner la Russie pourrait-elle influer sur le Quad ?
Depuis le 24 février 2022, date de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la majeure partie des pays du monde – dont les BRICS* – s’est abstenue de sanctionner Moscou. Parmi eux, pourtant membre de la stratégie américaine du containment* de la Chine dans la zone Indo-Pacifique, le Quad*, l’Inde refuse toujours d’appliquer les sanctions contre la Russie malgré les pressions des États-Unis. À la suite de l’analyse des aspects économique et militaire de ce refus dans la Lettre confidentielle du mois de mai1, Asie21 en examine aujourd’hui les enjeux stratégiques qui dépassent largement le cadre du conflit russo-ukrainien.
L’Europe se ferme à la Russie … qui s’ouvre à l’Asie
✦Un pont sur l’Amour à Blagoveshchensk Le 10 juin 2022, un premier pont routier Russie – Chine, a été inauguré par Hua Changsheng, gouverneur du Heilongjiang. Il traverse le fleuve Amour à Blagoveshchensk et relie Vladivostok, capitale de Priamurye à la ville de Heihe en Chine. Il réduit les distances de transport de 300 kilomètres. … Lire la suite
Eurasie : Ce n’est que le début Это только начало
La crise couve en Europe avec le combat entre les hausses des coûts des produits et services, liés à ceux de l’énergie, et les ajustements des salaires, l’inflation n’est pas le remède miracle.
Entre Est et Ouest, les oscillations du Kazakhstan
Kazakhstan Between East and West, the oscillations of Kazakhstan
Après les troubles de janvier 2022 et les tentatives de déstabilisation du pouvoir en place par des éléments liés à la famille Nazarbaïev, le président Tokaïev s’emploie à consolider son pouvoir, mais il se heurte à des clans qui bénéficiaient des prébendes du régime précédent. Il s’apprête à soumettre à referendum un projet d’amendement à la Constitution. Sa politique étrangère suscite l’inquiétude à Moscou et à Pékin car, désireux d’échapper à l’impact des sanctions qui affectent la Russie, il essaie de complaire aux États-Unis et à leurs alliés. Ceci lui vaut des accusations d’ingratitude voire de trahison car c’est grâce à la Russie et à l’intervention des forces de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) qu’il a sauvé son trône.
Russie : La propagande nauséabonde du blé ukrainien
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Pas un seul jour sans une nouvelle sur le blé ukrainien, nouvelle coqueluche de la presse à sensation forte.
Inde – Ukraine – Russie – États-Unis – Europe : L’attitude de l’Inde vis-à-vis de la guerre en Ukraine et ses conséquences
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La décision de l’Inde de ne pas condamner la Russie pour son intervention militaire en Ukraine s’explique par sa dépendance à l’égard de ce pays dans les domaines économique et militaire.
Chine Espace : les taïkonautes cassent les codes
La Chine n’a pas fini de nous étonner avec son programme spatial. De nouvelles pratiques sont apparues dans l’exploitation de ses petits laboratoires habités Tiangong-1 et 2, et de la nouvelle station modulaire Tiangong-3. Asie21 revient sur ces nouvelles tendances qui vont peut être se développer ailleurs.
Mer Noire : Le monde n’est qu’une branloire pérenne
Black Sea : The world is only a perennial wobble
Les opérations militaires menées par la Russie en Ukraine perturbent les échanges internationaux des huiles et des céréales, des énergies et de leurs dérivés (engrais). Les effets se feront sentir dans la durée. 2022 sera compliqué, 2023 le sera plus encore, surtout si les irrégularités climatiques persistent. Les 8 milliards d’habitants vont être confrontés au défi de la faim pour 1/4 d’entre eux, en Afrique comme en Asie. Le blé sera-t-il, selon son habitude, un nouveau « faiseur de révolutions » ? C’est possible. Contredisant une écologie utopique donc généreuse, migrations et révoltes vont nous ramener à la réalité des inégalités terrestres. Le temps des incertitudes de Galbraith continue, Montaigne n’écrivait-il pas il y a 450 ans : « Le monde n’est qu’une branloire pérenne. Toutes choses y branlent sans cesse : la terre, les rochers du Caucase…». La course aux sanctions risque de le faire branler fort.
Taïwan – Chine – États-Unis : Une guerre possible à Taïwan ? « L’Ukraine aujourd’hui, Taïwan demain » ?
L’attaque de la Russie contre l’Ukraine a pu faire peur aux Taïwanais. Mais la Chine a-t-elle les moyens de reprendre Taïwan par la force ?
Corée du Sud : L’opposition conservatrice au pouvoir
À l’issue d’une campagne électorale très animée, l’opposition conservatrice a remporté de justesse les élections présidentielles du 9 mars 2022 en Corée du Sud. Âgé de 61 ans, catholique, le nouveau président Yoon Seok Yeol, procureur général sous le gouvernement précédent, entrera en fonction le 10 mai. Réputé pour ses prises de position radicales, il a contribué à envoyer en prison trois anciens présidents sud-coréens. Estimant que les femmes coréennes ont assez de pouvoir, il veut notamment supprimer le ministère de l’Égalité hommes-femmes. Il envisage aussi d’augmenter sensiblement la durée hebdomadaire du temps de travail, actuellement de 52 heures.
Chine – Inde : L’Asie recomposée
Les exigences inconsidérées des États-Unis demandant à la Chine et à l’Inde de prendre leurs distances avec la Russie ont permis aux deux pays de prendre conscience qu’ils avaient des destinées proches et qu’ils pouvaient surmonter leurs divergences. Le monde va être redessiné car c’est un bloc asiatique de trois milliards d’hommes qui prend forme devant nous.
Chine – États-Unis – Taïwan : Kissinger, ben Laden et Zelensky
Trois personnalités ont changé, de manière fortuite, le cours de l’histoire de la relation entre la Chine et les États-Unis et ce dans l’intérêt de la Chine.
Asie médiane : Faut-il craindre la guerre en Ukraine ?
L’invasion du territoire ukrainien par la Russie ne concerne a priori pas les territoires asiatiques. La région d’Asie médiane est néanmoins particulièrement sensible à ce conflit, en raison de ses caractéristiques proches de celles de l’Ukraine vis-à-vis de la Russie.
Russie : L’avenir des coopérations polaires
Plonger la Russie dans le gel diplomatique aurait des implications allant bien au-delà de l’Europe, notamment sur la coopération relative aux biens communs mondiaux. Ainsi l’Antarctique, lieu de régulation climatique du globe.
Sanking Russia into a diplomatic freeze would have implications far beyond Europe, including on cooperation on global commons. Thus Antarctica, place of climatic regulation of the globe.
ASEAN : Échos de l’agression russe en Ukraine
Tout comme l’impératif du consensus, l’instinct des pays d’Asie du Sud-Est est, au sein de l’ASEAN, de rester neutre sur les questions où les grandes puissances sont divisées. C’est bien le cas à propos de l’agression russe en Ukraine, avec des nuances importantes entre membres. Cette position a des implications majeures concernant l’Asie orientale.
Grappillages Asie21 n° 159
Chine – Afrique Médiation dans la Corne ? Angola – États-Unis : cuivre Mali – Corée du Sud : blindés à tout va Madagascar : avancées Sao Tomé-et-Principe : mandarin et pingpong, armes non létales Du boeuf au poulet Chine – Brésil Mode Chine – Russie – Ukraine Blé Une aubaine Inde – Mozambique Rapts Japon – Madagascar Chacun … Lire la suite