Des manifestations antifrançaises ont eu lieu dans plusieurs villes pakistanaises à la mi-avril 2021. Le Tehreek-i-Labbaik Pakistan, la formation politique qui les a organisées, dénonce la publication de caricatures du Prophète par des médias français et réclame l’expulsion de l’ambassadeur de France à Islamabad. Le Premier ministre pakistanais ne souhaite pas le renvoi de l’ambassadeur mais, comme le Tehreek-i-Labbaik Pakistan, condamne la publication de caricatures et se présente comme le porte-parole de la lutte contre l’islamophobie.
Tehreek-i-Labbaik Pakistan
Pakistan Coup d’arrêt à l’extrémisme islamiste ?
La Cour suprême entend lutter contre les accusations abusives de blasphème, ce que souhaite aussi l’exécutif mais les mouvements islamistes radicaux n’abandonnent pas leur revendication de punir les accusés, même si ceux-ci le sont à tort. Le bras de fer entre le gouvernement et les extrémistes demeurent.
The Supreme court wants to throw away the abusive accusations of blasphemy, just like the executive but the radical islamist movements do not give up their revendication to punish the accused, even if they are not culprit. The opposition between the government and the extremists goes on.
Le Pakistan de plus en plus islamisé
Le Pakistan entretient des relations floues avec l’islamisme. Il le combat en luttant contre les mouvements radicaux qui l’importunent mais le soutient en apportant son aide à d’autres mouvements, en particulier ceux qui opèrent en Afghanistan et dans la partie du Cachemire administrée par l’Inde. De plus, les mesures administratives prises sur le plan intérieur traduisent une islamisation de plus en plus forte de la société. Les partis islamistes radicaux s’enhardissent bien que leurs résultats électoraux soient faibles. Face à eux, le gouvernement impuissant et inconsistant laisse faire ; il capitule.