Lors de la visite à Manille de Lloyd Austin début février 2023, Philippines et États-Unis sont convenus de reprendre les patrouilles maritimes communes, notamment en mer de Chine du Sud, auxquelles le gouvernement de Rodrigo Duterte, avait mis fin.
Lors de la visite à Manille de Lloyd Austin début février 2023, Philippines et États-Unis sont convenus de reprendre les patrouilles maritimes communes, notamment en mer de Chine du Sud, auxquelles le gouvernement de Rodrigo Duterte, avait mis fin.
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À la fin du mois de novembre 2021, se prétendant dans son bon droit, la Chine a procédé à une opération sauvage de harcèlement contre les Philippins sur le haut-fond Thomas-2* soulevant un opprobre international de principe. Ce qui n’a pas empêché la Chine de poursuivre son harcèlement autour du même site comme aussi de l’île Thitu. Et au sud de la mer de Chine méridionale la voici qui somme l’Indonésie de cesser ses activités d’exploration gazière au nord de la grande île de Natuna.
Après que le gouvernement philippin a révélé, le 21 mars 2021, la présence indue de 220 bateaux des milices maritimes chinoises sur le haut-fond Whitsun, dans la zone économique exclusive (ZEE) du pays, ses velléités de réaction se heurtent à une impavide immobilité chinoise. Dans les rangs même du gouvernement philippin, et dans son opposition, le mécontentement frémit tandis que le président Duterte, toujours aussi soucieux de maintenir la qualité de ses relations de tributaire avec la Chine, déclare « bon à jeter à la corbeille » le jugement rendu par la Cour permanente d’arbitrage le 12 juillet 2016 et, à côté de cela, participe en visioconférence au 6e dialogue bilatéral avec Xi Jinping.
After the Filipino government made known, on March 21, 2021 the undue presence of 220 ships of the Chinese maritime militias on Whitsun reef, in Philippines exclusive economic zone (EEZ), Manila vain attempts to react are confronted to a Chinese unwavering immobility. As discontent is growing among some officials of the Filipino government, and among opponents as well, about their president’s policy towards China regarding the country’s trampled interests in the South China Sea, Rodrigo Duterte, still anxious to keep his tributary relations with China at the best possible level, dared to qualify the award pronounced by the Permanent Court of Arbitration on July 12, 2016 « just paper » fit for the “waste basket”. And besides that he hold with Xi Jinping, by videoconference, the sixth bilateral round of negotiations between the two countries.
Le 21 mars 2021 les Philippins révèlent avoir découvert, le 7 mars, la présence de 220 bateaux de pêche chinois sur le haut-fond Whitsun, dans les Spratleys, en violation complète du droit de la mer relatif aux activités étrangères dans la zone économique exclusive (ZEE) d’un autre État, en l’occurrence celle des Philippines. Or il s’avère que les contrevenants appartiennent aux milices maritimes chinoises et que, selon les indices recueillis et l’histoire d’un passé récent, elles amorcent une annexion prochaine du récif. Le mode opératoire qui se dessine apparaît en effet pouvoir se calquer sur celui qui a été mis en œuvre par les Chinois à partir de 1995 pour s’emparer du haut-fond Mischief, puis le transformer complètement en île artificielle et en plateforme militarisée à partir de 2016.
Le 23 août 2020, à Kinmen*, jour anniversaire de la crise dite du détroit de Taïwan en 1958 ( 八二三金門砲戰), a eu lieu une commémoration à laquelle se sont rendus, pour la première fois, la présidente Tsai Ing-wen et le directeur de l’American Institute in Taiwan (AIT*) Brend Christensen, présent de manière officielle, pour rendre hommage aux victimes.
Sur fond d’immixtion américaine dans les affaires intérieures des Philippines le président Rodrigo Duterte a réagi violemment en décidant, le 11 février 2020, de mettre fin à l’« accord sur les forces hôtes » (VFA*), signé le 10 février 1998 entre les États-Unis et le gouvernement philippin, de Fidel Ramos à l’époque. A la suite d’une intention annoncée dès la fin du mois de janvier, cette décision, s’il n’y est pas revenu dessus avant le 8 juillet 2020, provoquera un véritable déficit sécuritaire régional en faveur de la Chine.
Quelque 275 bateaux des milices navales chinoises sont massés à proximité immédiate de l’île de Thitu, occupée par les Philippins, et font craindre, à un moment qui pourrait être plus proche que l’on pourrait le penser, une tentative de conquête chinoise par la force. À la suite de la récente visite de Mike Pompeo à Manille, le problème est posé aux Américains de savoir s’ils doivent anticiper la possible action chinoise et adopter une attitude préemptive. Celle-ci pourrait se traduire par le positionnement de moyens navals à proximité immédiate de Thitu pour dissuader les Chinois de toute intention de conquête.
Some 275 boats from the Chinese naval militias are massed in the immediate vicinity of Thitu island, occupied by the Philippines. Such a preoccupying situation may lead to consider the potentiality of a violent attack from the Chinese side, possibly at a closer time than one could think, against the island. After Mike Pompeo’s recent visit to Manila the Americans are, in such a present situation, facing the problem to decide or not to adopt a preemptive attitude by prepositioning some naval means in the immediate vicinity of Thitu in order to deter the Chinese side to act.
Mike Pompeo, secrétaire d’État américain, s’est arrêté les 28 février et 1er mars 2019 à Manille pour discuter des sujets d’intérêts politiques communs. Sur celui du traité de défense mutuelle (TDM) de 1951 il a apporté des garanties aux Philippines quant aux termes d’une intervention américaine à leur profit en mer de Chine du Sud en cas d’agression chinoise. Si en réponse à cela, le secrétaire d’État philippin Teodoro Locsin est convaincu de ne rien changer au TDM, puisque les précisions américaines apportées suffisent, ce n’est pas le cas du président Duterte et de son secrétaire à la défense. Ils tiennent tous deux à une révision de l’accord.
À la suite de la déclaration de faillite du chantier naval Hanjin Heavy Industries and Construction Corp. Philippines (HHIC-Phil), implantée sur Subic bay, et de sa mise en redressement judiciaire le 8 janvier 2019, le gouvernement philippin est à la recherche d’une solution de sauvetage de l’entreprise défaillante. Deux sociétés chinoises, dont une d’État, ont exprimé leur intérêt pour une reprise. Le projet suscite une énorme méfiance tant du côté de certains membres du gouvernement que de l’opposition alors que le président Duterte, sans le dire clairement, y est favorable.
After Hanjin Heavy Industries and Construction Corp. Philippines (HHIC-Phil) shipyard, settled in Subic bay, have introduced a file for rehabilitation on the 8th of January 2019 following its declaration of failure, the Filipino government is looking for a solution to redress the failing company. Two Chinese shipyards, one among them being a state company, have expressed their interests for a takeover. Such a project raises a huge distrust on the side of some members of the government and from political opponents when president Duterte on his part, without expressing himself clearly, is on the contrary, favorable to the Chinese solution.
Depuis la mi-décembre 2018, les autorités philippines expriment de plus en plus ouvertement leur souhait de renégocier le traité de défense mutuelle établi avec les États-Unis en 1951. Derrière ce projet se profile le souhait de recueillir davantage de garanties de défense auprès des Américains, soit dans l’hypothèse d’une installation renforcée des Chinois sur les récifs de Scarborough, soit dans celle d’une agression contre les îlots que les Philippins occupent dans les îles Spratleys. Analyse faite, il apparaît autant dans l’intérêt de Manille que de Washington, et même de Hanoï par extension, que soit conservée l’ambiguïté du libellé des articles 4 et 5 du traité quant à leur application à une défense des Philippines en mer de Chine du Sud.
Since the second half of December 2018, the Filipino authorities express more and more openly their wish to renegotiate the 1951’s Mutual Defense Treaty. Behind the project appears the Filipino’ wish to get more defense guarantees from the Americans, either in the hypothesis of a reinforced Chinese settlement on Scarborough reef, or in the hypothesis of a Chinese aggression against the islets occupied by the Philippines in the Spratly islands. One assessment of the present situation suggests, in the Philippines’ interest as well as in the United States’ one, and even Hanoi’s one by extension, that the ambiguity of articles 4 and 5 of the treaty be preserved when applied to a defense of the Philippines in the South China Sea