Après s’être rendu en Russie en juillet 2024, au lendemain de sa victoire législative, le Premier ministre indien Narendra Modi a effectué, en août 2024, la première visite officielle d’un dirigeant indien en Pologne depuis 45 ans (21-22 août 2024) et en Ukraine depuis l’établissement des relations diplomatiques, en 1992 (23 août 2024). Si à Varsovie, les discussions ont porté sur les questions de défense et de coopération économique, à Kiev, elles ont eu un caractère beaucoup plus politique, en miroir aux échanges à Moscou.
Ukraine
Paix en Ukraine : la Chine prend la main
Par le général (2s) Daniel Schaeffer, membre du groupe Asie21-Futuribles, ancien attaché de défense en Thaïlande, Vietnam et Chine Reproduction autorisée sous réserve de mentionner la source Asie21 (https://www.asie21.com/) Plus que le président Orban, dont l’initiative personnelle en faveur de négociations pour un retour à la paix en Ukraine semble s’être arrêtée à ses cinq … Lire la suite
Entre Xi Jinping, Poutine et Zelensky, l’initiative d’Orban pour le retour de la paix en Ukraine
Par le général (2s) Daniel Schaeffer, membre du groupe Asie21-Futuribles, ancien attaché de défense en Thaïlande, Vietnam et Chine
Reproduction autorisée sous réserve de mentionner la source Asie21 (www.Asie21.com)
Le 8 juillet 2024, Viktor Orban, premier ministre de Hongrie et président de l’Union européenne jusqu’en décembre, vient d’achever sa visite en Chine pour s’entretenir, entre autres, de la perspective d’un cessez-le-feu en Ukraine et des négociations de paix qui s’ensuivraient. Cette « mission 3.0 », comme il l’appelle, fait suite aux deux démarches identiques qu’il a accomplies les 2 et 5 juillet respectivement auprès des présidents ukrainien et russe sachant que, du côté russe, Vladimir Poutine a déjà proposé au moins par quatre fois de négocier et se montre prêt à un cessez-le-feu. Malheureusement il présente des conditions nettement irrecevables, voire bloquantes. Mais au moins, il y a un espace d’ouverture, bien que très étroit, mais ouverture quand même. En revanche, Zelensky, dans son entêtement à vouloir poursuivre la guerre avec le vain espoir de rétablir une situation qui lui est peu favorable, n’a pas donné de réponse franche à Orban.
Grappillages Asie21 n° 183/2024-04
Chine – Afrique Angola : dette Angola – États-Unis : inclinaison Cap-Vert : face à face Chine – Argentine De base en base Chine – Brésil Coup de maître Picanha Chine – Suisse – Russie – Ukraine Chocolat Corée du Sud – Afrique – Angola K-Rice Belt Iran – Brésil Incohérence Japon – Brésil Viandes Visas Russie – … Lire la suite
Chine – France. Alliées pour la paix ?
En ces premiers jours de mai 2024, la visite d’État de Xi Jinping, sous-estimée par la presse française, a été considérée en Chine comme un événement majeur. La France y est célébrée comme une nation gaullienne, s’affirmant indépendante, dont la vocation est d’établir un lien entre l’Union européenne et la Chine. Plus encore, qu’il s’agisse du cessez-le-feu olympique et de la création d’un État palestinien, Xi Jinping s’y déclare, aux côtés de la France, en allié pour la paix. Ce sont là des perspectives qui méritent d’être regardées de près. Est-ce là des mots qui seront vite oubliés ou bien les prémices d’une coopération inédite ? Les tout prochains mois devraient nous éclairer.
In these first days of May 2024, Xi Jinping’s state visit, underestimated by the French press, was considered a major event in China. France is celebrated as a “gaullist” nation, asserting its independence and its vocation to establish a link between the European Union and China. Furthermore, whether it’s the Olympic ceasefire or the creation of a Palestinian state, Xi Jinping declares himself to be an ally for peace alongside France. These are prospects that are worth taking a close look at. Are these just words that will soon be forgotten, or are they the beginnings of an unprecedented cooperation? The next few months should shed some light on this.
Grappillages Asie21 n°0 181/2024-03
Chine Intrus
Après un Mondial de l’automobile de Paris (ancien Salon de l’auto, vieux de 120 ans) que les observateurs spécialisés ont caricaturé en franco-chinois car les marques européennes, américaines et même coréennes1 l’ont boudé, Genève a [•••]
Chine – Afrique
Chine – Ukraine : Six visites chinoises en Europe pour la paix en Ukraine
Du 2 au 9 mars 2024, Pékin a détaché son émissaire Li Hui en Europe dans la perspective d’engager des démarches en faveur du rétablissement de la paix en Ukraine. Le tiède accueil reçu, sauf en Ukraine et en Pologne, ne donne pas le signal d’une réelle volonté des pays en guerre de vouloir y mettre fin.
Chine – France – Ukraine : Le président de la République française écouté
Par l’écho qu’il donne aux déclarations d’Emmanuel Macron lors de son entretien télévisé du 15 mars, Le gouvernement chinois marque l’intérêt qu’il porte à la position française à propos de l’Ukraine. En retour, pour que la trêve olympique souhaitée par la France puisse être, et pour donner naissance à une solution durable, pendant un temps, Macron va devoir accepter de donner le bras à Xi.
Grappillages Asie21 n° 180/2024-02
Bangladesh – Guinée Bissau Main d’œuvre
Chine – Afrique
⦿ Angola – Cabinda : négociatrice ?
⦿ Cap-Vert – CPLP : forum de Macao
⦿ Eswatini : ténacité
Grappillages Asie21 n° 179/2024-01
Asie – Mozambique Des pétroliers asiatiques
Chine Jeux interdits
Chine – Afrique
⦿ Angola : danger
Japon : L’opportunité ukrainienne
Alors que les États-Unis et plusieurs pays européens commencent à montrer des signes de fatigue quant à leur soutien à l’Ukraine, le Japon a décidé au cours de ces dernières semaines de renforcer son aide directe et indirecte à ce pays. Le Japon qui a déjà fourni une aide – essentiellement humanitaire et d’armes non létales – estimée à 7 milliards de dollars depuis le début de la guerre a pour la première fois accepté de revoir sa législation sur l’exportation d’armement pour permettre le transfert vers les États-Unis de missiles de défense anti-aérienne Patriot fabriqués au Japon sous licence. Il s’agit d’une étape importante pour une industrie de défense japonaise qui cherche progressivement à s’affirmer sur la scène internationale.
Corée du Nord – Russie : Un marchandage d’armes
La Corée du Nord a fourni des obus d’artillerie à la Russie en échange de conseils techniques russes pour les satellites nord-coréens.
North Korea has provided artillery shells to Russie in exchange for Russian technical advice North Korean satellites.
Grappillages Asie21 n° 173/2023-06
Asie – États-Unis Immigrants
Chine – Afrique
- Angola : le prix de la dette
- Angola : soupçons
- Guinée Bissau : pêche
Taïwan : Réflexions de Taïwanais, avilissement des Américains 台灣人的反思,美國人的墮落
Les antiguerre réfléchissent au cercle vicieux qui piège Taïwan entre une Chine qui menace et des États-Unis qui menacent en retour, des États-Unis qui provoquent et une coopération taïwano-américaine qui se met en place pour résister à la Chine, sans vraiment distinguer qui de l’œuf ou de la poule a commencé, et reflètent une nouvelle position de « diplomatie équidistante avec les grandes puissances, face à l’absurdité et la naïveté américaines ».
Grappillages n° 171/2023-04
Asie – Mozambique Rassérénés Chine Complicité affichée ? Chine – Afrique Angola : Cabinda Angola : ciblée Angola : financements Tanzanie : ne pas aller trop loin Chine – Brésil : en poste Chine – Brésil : oubliée l’influenza Chine – Brésil : vaches et diplomatie Chine – Monde : Huawei, instrument clé Chine – Mozambique … Lire la suite
Chine – Monde : Pékin et son « initiative de sécurité mondiale »
Le 21 février 2023 la Chine affiche une volonté de contribuer à la sécurité mondiale en publiant le texte d’une nouvelle proposition : l’initiative de sécurité mondiale. Si le geste ne peut qu’être salué puisqu’il s’agit d’une incantation pacifique, il y a lieu, connaissant l’esprit chinois, de se poser la question des intentions réelles de Pékin derrière ce document.
On the 21rst of February 2023 China displayed some will to contribute to the global security by publishing a paper on a new proposal: the global security initiative. When the move deserves to be greeted since it reflects a wish for peace, it is however, knowing the Chinese mind, necessary to try to guess what can be the real Chinese intentions behind such a document.
Chine – Ukraine – Europe – États-Unis : Pour que la Chine ne soit pas le seul arbitre en Europe
Peu importe que depuis plus de six mois la ligne de front n’évolue pratiquement pas et que de part et d’autre les morts s’ajoutent aux blessés pour rien. C’est ce qu’a bien vu le président des chefs d’états-majors américains, le général Mark Milley. Hélas, paralysé par des problèmes intérieurs le président Joe Biden ne peut pas l’écouter, et hélas, les Européens aveuglément le suivent. C’est donc sur des a priori qu’ils refusent de prendre en considération le schéma de négociation proposé par la Chine. La Chine qui, aux yeux du monde, va donc pouvoir se poser en arbitre d’un conflit européen.
Eurasie : La conquête de la Sibérie par l’Asie
Le producteur russe de gaz naturel liquide (GNL) Novatek devrait signer un accord avec la société énergétique publique indienne GAIL, pour expédier en Inde plus de GNL à partir de Yamal LNG. Novatek y a déjà réalisé dans la passé 33 expéditions de GNL totalisant plus de 2 millions de tonnes de GNL. Ce nouvel … Lire la suite
Asie – Russie – Europe : La guerre en Ukraine, une chance pour l’Asie
La guerre d’Ukraine a bouleversé le fragile équilibre « Europe – Russie – Asie ». Le point commun entre l’Europe et l’Asie réside dans leur dépendance aux énergies importées, et leur différence est leur vision du futur. L’Europe, une population vieillissante à niveau de vie élevé, gère une rente de situation, alors que la Chine et l’Inde, 6 fois plus peuplées et 6 fois moins riches par habitant, ont une frénésie de consommation, donc de croissance. La Russie, à cheval entre ces deux géants, a les ressources énergétiques de la Sibérie et ses vastes espaces à haut potentiel agricole. Quand les portes de l’Occident se ferment à la Russie, celles de l’Asie lui sont grandes ouvertes. Longtemps, elle se crut européenne… depuis Pierre le Grand. Les oukases européens l’obligent à penser autrement, d’où la vente de son énergie à la Chine et l’Inde, les premiers consommateurs mondiaux. Yvan le Terrible (cf. encadré 1) avait raison : l’avenir de la Moscovie était au Nord et à l’Est, l’ennemi à l’Ouest ! Cette révolution des échanges énergétiques est rapide, comme le confirment les échanges de 2022. On a lâché la bride du cheval du changement, jusqu’où ira-t-il ? C’est dans ce sens que la guerre d’Ukraine est une chance pour l’Asie (危机*).