Asie – Canada L’Asie en nombre
BRICS Nouvelle arme de Moscou ?
Chine – Afrique
- Angola – États-Unis : rapprochement
- Cameroun – États-Unis : mélange des genres
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BRICS Nouvelle arme de Moscou ?
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La guerre irréfléchie livrée à l’Ukraine par la Russie pour éloigner le danger de la contagion démocratique pourrait bien avoir l’effet inverse de ce que prévoient maintes analyses. À partir de la panne de la route arctique, cet article esquisse une évolution à moyen terme (l’après Poutine et Xi Jinping) où, au lieu de tomber dans les bras de la République populaire de Chine, la Fédération de Russie préférera resserrer ses liens avec l’Union européenne.
The reckless war waged on Ukraine by Russia to ward off the danger of democratic contagion could well have the opposite effect of what many analyzes foresee. Starting from the breakdown of the Arctic route, this article outlines a medium-term evolution (after Putin and Xi Jinping) where, instead of falling into the arms of the People’s Republic of China, the Russian Federation will prefer to tighten its links with the European Union.
Nil sapientiæ odiosius acumine nimio1 Sénèque
La puissance d’une nation se mesure à l’énergie qu’elle transforme en richesse. L’Europe de Lisbonne à Vladivostok est morte avec la destruction de Nord Stream, le cordon ombilical la liant à la Sibérie. Qui est coupable de ces forfaits, sinon celui qui en retire les bénéfices évidents ? Qui l’avait promis et clamé urbi et orbi le 7 février 2022, tel Dupin dans la lettre volée2 ? L’Allemagne, leader du navire « Europe », a été rappelée à l’ordre par les États-Unis. Nous assistons à un grand schisme politique semblable au Grand Schisme religieux de 1054, avec un chancelier allemand admonesté par Biden comme l’empereur germanique le fut par Grégoire VII, la Maison Blanche ou le nouveau Canossa. Le chancelier est allé seul en Chine chercher une alternative industrielle à la perte des réserves énergétiques russes sacrifiées sur l’autel de la servitude. Efforts vains. Poutine, au forum de Valdaï3, prend acte et souhaite la fin du monde unipolaire. L’Europe se trouve face une Asie conquérante dont elle avait longtemps contenu l’expansion. La Russie, le cul entre deux chaises, a choisi le siège asiatique, rejetant l’Europe à l’extrémité occidentale …une partie naturelle de la Grande Eurasie. Strapontin ou siège éjectable ?
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La terre est un sujet de fantasme où se mêlent des facteurs historiques, économiques et politiques. De bien invendable durant des millénaires car essence même des peuples qui l’occupaient, elle est devenue, avec le libéralisme économique occidental, un vulgaire bien marchand. L’espace naturel, avec la crise financière et le dérèglement climatique, ne peut pas être géré selon les lois financières en cours. Le bruit a couru sur le Net que les États-Unis feraient la guerre en Ukraine pour protéger les intérêts de Cargill, Dupont et Monsanto qui y produiraient des céréales, alors que la production agricole a la nationalité de son pays d’origine et non de son propriétaire. Manipuler les peuples grâce aux peurs entretenues par les fausses nouvelles, n’est pas nouveau. L’Internet en a accru l’efficacité. Reste que la terre est un excellent thermomètre pour connaître l’économie d’une nation. De plus, il faut bien manger et vivre sur une planète où la permanence de l’homme n’est plus garantie.
Les pays choisissent leurs amis mais pas leurs voisins. La guerre a rappelé aux Mongols qu’ils n’ont plus d’autre choix que de se préparer à toutes les éventualités, car aucun autre pays ne viendra les aider (Tuvshinzaya Gantulga1, The Diplomat, 09-08-2022).
Countries choose their friends but not their neighbours. The war has reminded the Mongols that they have no choice but to prepare for all eventualities, because no other country will come to help them (Tuvshinzaya Gantulga*, The Diplomat, 09-08-2022).
BRICS – Argentine Des BRICS au BRICSA ?
Chine Fujian
Chine – Afrique
Les Japonais craignent que l’invasion russe en Ukraine n’incite les Chinois à procéder à la conquête de Taïwan par la force et que, par effet d’entraînement, d’en subir les conséquences collatérales. Au nord, elles pourraient même se traduire par des confrontations armées, à divers degrés, avec les forces russes. C’est pourquoi le gouvernement Kishida* est activement à la recherche d’appuis extérieurs et planifie l’augmentation de son budget de la défense.
Le ministère des Affaires étrangères russe a annoncé le 21 mars 2022 qu’il arrêtait les pourparlers avec le Japon en vue de la conclusion d’un traité de paix en raison de l’impossibilité de signer un document avec un pays qui manifeste ouvertement des positions inamicales à son égard. Cette déclaration faisait suite à la décision du Premier ministre japonais Fumio Kishida de s’associer aux nouvelles sanctions prises contre la Russie le 16 mars à la réunion du G7. Cette mesure met fin au statut de nation la plus favorisée, ce qui entraîne l’augmentation des droits de douane sur les marchandises russes importées. Déjà le Japon avait restreint l’exportation vers la Russie de semi-conducteurs et de produits de haute technologie. M. Kishida a fermement condamné l’intervention russe en Ukraine et offert l’asile aux réfugiés ukrainiens qui arriveraient au Japon. Des cours de langue japonaise pourraient leur être dispensés.
La crise couve en Europe avec le combat entre les hausses des coûts des produits et services, liés à ceux de l’énergie, et les ajustements des salaires, l’inflation n’est pas le remède miracle.
中美防長在新加坡唇槍舌戰
Le Dialogue de Shangri-La a été une occasion de multiples rencontres bilatérales. La situation dans le détroit de Taïwan y a attiré l’attention internationale, plus que la situation en Ukraine : Taïwan a été davantage mentionné que les années précédentes par les États-Unis et la Chine mais aussi par l’Australie et le Japon. La confrontation sino-américaine s’est intensifiée avec leurs profondes divergences de visions et de valeurs régionales mais les deux parties cherchent à maintenir une relation stable pour éviter des conflits.
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La décision de l’Inde de ne pas condamner la Russie pour son intervention militaire en Ukraine s’explique par sa dépendance à l’égard de ce pays dans les domaines économique et militaire.
Black Sea : The world is only a perennial wobble
Les opérations militaires menées par la Russie en Ukraine perturbent les échanges internationaux des huiles et des céréales, des énergies et de leurs dérivés (engrais). Les effets se feront sentir dans la durée. 2022 sera compliqué, 2023 le sera plus encore, surtout si les irrégularités climatiques persistent. Les 8 milliards d’habitants vont être confrontés au défi de la faim pour 1/4 d’entre eux, en Afrique comme en Asie. Le blé sera-t-il, selon son habitude, un nouveau « faiseur de révolutions » ? C’est possible. Contredisant une écologie utopique donc généreuse, migrations et révoltes vont nous ramener à la réalité des inégalités terrestres. Le temps des incertitudes de Galbraith continue, Montaigne n’écrivait-il pas il y a 450 ans : « Le monde n’est qu’une branloire pérenne. Toutes choses y branlent sans cesse : la terre, les rochers du Caucase…». La course aux sanctions risque de le faire branler fort.
L’attaque de la Russie contre l’Ukraine a pu faire peur aux Taïwanais. Mais la Chine a-t-elle les moyens de reprendre Taïwan par la force ?
Les exigences inconsidérées des États-Unis demandant à la Chine et à l’Inde de prendre leurs distances avec la Russie ont permis aux deux pays de prendre conscience qu’ils avaient des destinées proches et qu’ils pouvaient surmonter leurs divergences. Le monde va être redessiné car c’est un bloc asiatique de trois milliards d’hommes qui prend forme devant nous.
Trois personnalités ont changé, de manière fortuite, le cours de l’histoire de la relation entre la Chine et les États-Unis et ce dans l’intérêt de la Chine.
Plonger la Russie dans le gel diplomatique aurait des implications allant bien au-delà de l’Europe, notamment sur la coopération relative aux biens communs mondiaux. Ainsi l’Antarctique, lieu de régulation climatique du globe.
Sanking Russia into a diplomatic freeze would have implications far beyond Europe, including on cooperation on global commons. Thus Antarctica, place of climatic regulation of the globe.
Plunging Russia into a diplomatic freeze would have implications that go far beyond Europe, especially for cooperation on global common goods. Antarctica, for example, is a place of global climate regulation.
Tout comme l’impératif du consensus, l’instinct des pays d’Asie du Sud-Est est, au sein de l’ASEAN, de rester neutre sur les questions où les grandes puissances sont divisées. C’est bien le cas à propos de l’agression russe en Ukraine, avec des nuances importantes entre membres. Cette position a des implications majeures concernant l’Asie orientale.
Chine – Afrique Médiation dans la Corne ? Angola – États-Unis : cuivre Mali – Corée du Sud : blindés à tout va Madagascar : avancées Sao Tomé-et-Principe : mandarin et pingpong, armes non létales Du boeuf au poulet Chine – Brésil Mode Chine – Russie – Ukraine Blé Une aubaine Inde – Mozambique Rapts Japon – Madagascar Chacun … Lire la suite