Chine – Mercosur – Union européenne : Le cœur de l’Union européenne balance entre le Mercosur et la Chine

« Le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt. »

La Chine aurait-elle conquis l’Amérique latine ? La Route de la soie avec ses navires remplace les GI et leurs bases militaires. C’est l’aboutissement d’une politique d’influence dont les armes sont le commerce, nourri par les protéines animales (viandes) et végétales (soja) et le maïs d’une agriculture latino-américaine florissante. L’Europe, engluée dans ses querelles internes, sans boussole ni militaire ni économique, montre ses limites avec le Mercosur. Depuis 30 ans, on cause sans aboutir, avec des sujets de désaccord où le ridicule frôle l’absurde. La France mobilise ses éleveurs de bovins pour lutter contre ce « traité assassin ».  En 2023, sa filière de viande bovine est déficitaire de 87 000 t et elle a importé 1 301 t du Brésil, qui, lui-même, en a exporté plus de 2 millions, avec la Chine pour premier client. Et si le problème était autre que celui du charolais, bouc émissaire (!) qui ne concurrencera jamais la pampa. Raminagrobis Xi et son compère Lula pourraient nous surprendre au G20 de Rio : Complicité et réalisme sont les deux mamelles de la vista politique.

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Mongolie-Kazakhstan : Un partenariat stratégique pour quoi faire ?

Quelques jours avant d’effectuer une visite d’État en France, le président du Kazakhstan Kassym-Jotmat Tokaïev s’est rendu en Mongolie pour une autre visite d’État marquée par la création d’un conseil d’affaires Kazakhstan-Mongolie, afin de renforcer les liens commerciaux et économiques entre les deux pays mais aussi élever leurs relations à un niveau de partenariat stratégique. À la différence de son prédécesseur, le président Tokaïev souhaite placer la relation avec la Mongolie sur la liste des priorités de la politique étrangère du Kazakhstan. Si les deux pays ont tout intérêt à renforcer leur partenariat pour tenter de sortir de l’ornière russo-chinoise, ils pourraient également se trouver rapidement en concurrence sur le marché mondial des métaux précieux. Une meilleure coordination entre eux pourrait leur éviter de se trouver à la merci des grandes puissances qui cherchent à contrôler leur approvisionnement en matériaux essentiels. 

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Chine  – Europe : La victoire pyrrhique d’Ursula ?

Le 4 octobre 2024, Ursula von der Leyen a déclaré avoir « obtenu le soutien nécessaire des États membres de l’UE pour l’adoption de tarifs douaniers ». Le montant des taxes perçues est censé corriger les subventions versées par la Chine à ses constructeurs nationaux exportateurs (calcul de la CE). Le « couple franco-allemand », malgré une rencontre Macron – Scholz le 1er octobre à Berlin, s’est dissocié. La France pour et l’Allemagne contre, tout un symbole de l’UE. La Chine a rétorqué immédiatement en taxant immédiatement les importations de brandys. La guerre commerciale est engagée, la victoire de l’UE sera à la Pyrrhus, et, outre ses coûts, elle « renforcera l’aliénation en évacuant la réalité »1.

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Entre Xi Jinping, Poutine et Zelensky, l’initiative d’Orban pour le retour de la paix en Ukraine

Par le général (2s) Daniel Schaeffer, membre du groupe Asie21-Futuribles, ancien attaché de défense en Thaïlande, Vietnam et Chine

Reproduction autorisée sous réserve de mentionner la source Asie21 (www.Asie21.com)

Le 8 juillet 2024, Viktor Orban, premier ministre de Hongrie et président de l’Union européenne jusqu’en décembre, vient d’achever sa visite en Chine pour s’entretenir, entre autres, de la perspective d’un cessez-le-feu en Ukraine et des négociations de paix qui s’ensuivraient. Cette « mission 3.0 », comme il l’appelle, fait suite aux deux démarches identiques qu’il a accomplies les 2 et 5 juillet respectivement auprès des présidents ukrainien et russe sachant que, du côté russe, Vladimir Poutine a déjà proposé au moins par quatre fois de négocier et se montre prêt à un cessez-le-feu. Malheureusement il présente des conditions nettement irrecevables, voire bloquantes. Mais au moins, il y a un espace d’ouverture, bien que très étroit, mais ouverture quand même. En revanche, Zelensky, dans son entêtement à vouloir poursuivre la guerre avec le vain espoir de rétablir une situation qui lui est peu favorable, n’a pas donné de réponse franche à Orban.

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Chine – Turquie – Russie : La marche turque vers l’est. Vers un retour aux sources

« La Turquie est une partie de l’Europe » disait W. Hallstein1 en signant l’accord d’association avec la Turquie en 1963. Mais les portes de l’Europe lui sont restées fermées alors qu’elle avait déposé sa demande d’adhésion en 1987, et de pays candidat en 1999.

L’Europe est passée de 6 à 27 membres, la candidature turque a été gelée alors que l’Asie, devenue la locomotive de l’économie mondiale, attirait la Turquie dans ses rets.

« Nous aimerions devenir membre des BRICS, cela pourrait être une bonne alternative à l’Union européenne », déclare le ministre des Affaires étrangères turc à l’issue d’une visite au Xinjiang et en Chine.

La marche turque vers l’est ressemble à un retour aux sources d’un peuple qui veut valoriser les liens que son histoire a tissés avec  la Chine, l’Inde, la  Russie, l’Iran et l’Arabie saoudite, dans le monde autre qu’unipolaire de l’Occident.

La géopolitique mondiale rappelle le poids de l’Histoire des peuples et combien « les faits sont têtus ».

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Grappillages Asie21 n° 183/2024-04

Chine – Afrique Angola : dette Angola – États-Unis : inclinaison Cap-Vert : face à face Chine – Argentine  De base en base Chine – Brésil Coup de maître Picanha Chine – Suisse – Russie – Ukraine Chocolat Corée du Sud – Afrique – Angola K-Rice Belt Iran – Brésil Incohérence Japon – Brésil Viandes Visas Russie – … Lire la suite

Grappillages Asie21 n° 182/2024-04

Chine – Afrique

⦿ Angola : contents

⦿ Cap-Vert – États-Unis : autre cap

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Chine – Europe : À l’assaut de la Chine

Avec la publication, le 1er mars 2024, de la « Résolution du Parlement européen sur la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune », le Parlement se fait le porte-parole de la Commission européenne et de son haut représentant pour les affaires étrangères pour s’en prendre à la Chine dans un réquisitoire sans nuances de plus de mille quatre cents mots. Il va jusqu’à mettre en cause le principe jusqu’ici accepté d’une seule Chine en affirmant que ni Taïwan ni la Chine ne sont subordonnés l’un à l’autre. Des propos de matamore que la Chine, pour l’heure, ne prend pas au sérieux. Souhaitons qu’elle en reste là. Car c’est sans armes, à découvert que l’Europe veut engager le fer. Que la Chine prenne ces déclarations au sérieux, qu’elle les sanctionne, et le prix à payer pour nos économies risque de se révéler désastreux.

With the publication, on March 1, 2024, of the « European Parliament Resolution on the implementation of the Common Foreign and Security Policy », the Parliament acted as the mouthpiece of the European Commission and its High Representative for Foreign Affairs to attack China in an unmitigated indictment of over one thousand four hundred words. He goes so far as to call into question the hitherto accepted principle of one China, asserting that neither Taiwan nor China is subordinate to the other. For the time being, China is not taking these matamore-like remarks seriously. Let’s hope it stays that way. For it is unarmed, in the open, that Europe wants to engage. If China takes these declarations seriously, if it sanctions them, the price to pay for our economies could prove disastrous.

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Chine – Europe – France : Typhon sur la Charente. Dragon de bois à Pékin, gueule de bois à Cognac ? (180/2024-02)

« C’est une très bonne nouvelle » disait Bruno Le Maire, félicitant en septembre 2023 Ursula von der Leyen qui annonçait l’ouverture d’une enquête sur les subventions données aux véhicules électriques chinois. Quatre mois plus tard, la réponse du berger à la bergère arriva de Pékin : ouverture d’une enquête antidumping sur le brandy importé de l’UE*. Le produit visé est le fleuron des exportations en Chine : le cognac. La cible évidente est la France. Le calendrier minutieusement choisi : 2024, juste quand le secteur traverse deux crises simultanées : une production record en 2023 et une chute des ventes de 23 % et même 43 % aux États-Unis, le 1er acheteur. Les vins australiens ont expérimenté une telle aventure il y 3 ans, ils étaient alors les premiers. Ils ont été effacés du marché chinois.  2024 s’ouvre sur l’année du dragon de bois pour la Chine millénaire. Si elle s’accompagne d’un typhon tarifaire, ce sera l’année de la gueule de bois pour la Charente et ses vignes.

Typhon était un être monstrueux fils de Tartare et de Gaïa. À la fois mi-homme mi-fauve, il était ailé et ses yeux lançaient des flammes. Sa tête touchait aux étoiles, ses bras étendus touchaient l’Orient et l’Occident, et au bout de ses bras il avait cent têtes de dragons. Humour sino-grec.

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Grappillages Asie21 n° 180/2024-02

Bangladesh – Guinée Bissau Main d’œuvre

Chine – Afrique

⦿ Angola – Cabinda : négociatrice ?

⦿ Cap-Vert – CPLP : forum de Macao

⦿ Eswatini : ténacité

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Grappillages Asie21 n° 179/2024-01

Asie – Mozambique Des pétroliers asiatiques

Chine Jeux interdits

Chine – Afrique

⦿ Angola : danger

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Chine – Hongrie : Un portail pour la Chine

L’accueil hors de l’ordinaire qui a été réservé par toute la Chine au Premier ministre de la Hongrie, Viktor Orbàn, lors du troisième forum international de l’initiative « la ceinture et la route » a une explication : Pékin salue une Hongrie malmenée par l’Europe qui a choisi de collaborer avec la Chine pour assurer son développement. Nombre des pays des PECO la suivent, offrant à la Chine un point d’ancrage solide en Europe. Inconscients, nous les laissons manœuvrer.

There is an explanation for the unusual welcome that Xi Jinping gave to Hungarian Prime Minister Viktor Orbán at the third international forum of the Belt and Road Initiative: Beijing welcomes a Hungary that has been mistreated by Europe but has chosen to cooperate with China to ensure its development. Many CEE countries are following suit, offering China a solid foothold in Europe. Unaware, we let them maneuver.

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Indonésie  : Le coup dans l’eau d’une proposition de paix pour l’Ukraine

La diplomatie indonésienne a souvent fait preuve d’audace pour initier de nouveaux courants. Mais cette fois-ci, elle n’a pas été consultée. Le plan de paix préparé par le ministre de la Défense indonésien était au final une manœuvre personnelle. Comment le comprendre dans le contexte national ? Que cherche à obtenir Prabowo Subianto* ?  

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Grappillages n° 171/2023-04

Asie – Mozambique  Rassérénés Chine  Complicité affichée ? Chine – Afrique Angola : Cabinda Angola : ciblée Angola : financements Tanzanie : ne pas aller trop loin      Chine – Brésil : en poste Chine – Brésil : oubliée l’influenza Chine – Brésil : vaches et diplomatie Chine – Monde : Huawei, instrument clé Chine – Mozambique … Lire la suite

Grappillages Asie21 n° 167/2022-12

BRICS – Chine – Inde  Bousculade Chine  Cavalier seul Chine – Angola  Deuil Chine – Angola Énergie Chine – Australie Renseignement Chine – Brésil  Confirmation et équidistance Chine – Brésil. Convictions Chine – Brésil – États-Unis  Maïs Chine – Guinée Bissau Étude significative Inde – Burkina Faso  Coopération en suspens Royaume-Uni – Chine Inquiétudes Timor oriental … Lire la suite

Asie centrale – Europe : La Global Gateway Initiative de l’UE

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On retiendra peut-être dans une décennie que la principale vertu de l’Initiative chinoise des Nouvelles Routes de la soie ou Belt and Road Initiative (BRI), lancée en septembre 2013, aura résidé dans le climat positif de compétition qu’elle a déclenché chez ses deux principaux challengers : les Américain avec Build Back Better World, en juin 2021 par Biden, puis les Européens en décembre 2021, avec la Global Gateway Initiative, laquelle se distingue de la BRI : elle crée des liens et non des dépendances.

Le présent article est consacré au volet centrasiatique de celle-ci.

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Grappillages Asie21 n° 166/2022-11

Asie – Canada L’Asie en nombre

BRICS Nouvelle arme de Moscou ? 

Chine – Afrique 

  • Angola – États-Unis : rapprochement
  • Cameroun – États-Unis : mélange des genres

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Chine : Pause pour la Route polaire de la soie

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La guerre irréfléchie livrée à l’Ukraine par la Russie pour éloigner le danger de la contagion démocratique pourrait bien avoir l’effet inverse de ce que prévoient maintes analyses. À partir de la panne de la route arctique, cet article esquisse une évolution à moyen terme (l’après Poutine et Xi Jinping) où, au lieu de tomber dans les bras de la République populaire de Chine, la Fédération de Russie préférera resserrer ses liens avec l’Union européenne.

The reckless war waged on Ukraine by Russia to ward off the danger of democratic contagion could well have the opposite effect of what many analyzes foresee. Starting from the breakdown of the Arctic route, this article outlines a medium-term evolution (after Putin and Xi Jinping) where, instead of falling into the arms of the People’s Republic of China, the Russian Federation will prefer to tighten its links with the European Union.

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Grappillages Asie21 n° 162/2022-06

Chine – Australie – Afrique  Les besoins en lithium font bouger les lignes Chine – Inde – Mozambique – Autres pays  Graphite  Chine – Japon – Inde – Mozambique  Engagements Chine – Japon – Mozambique – Autres pays  Barrage en vue mais lointaine Chine – Suisse  À la peine Chine – Suisse  Reprise Chine – … Lire la suite

Inde – Ukraine – Russie – États-Unis – Europe : L’attitude de l’Inde vis-à-vis de la guerre en Ukraine et ses conséquences

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La décision de l’Inde de ne pas condamner la Russie pour son intervention militaire en Ukraine s’explique par sa dépendance à l’égard de ce pays dans les domaines économique et militaire.

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