Fatigués des actes chinois de coercition à leur encontre dans leurs ZEE respectives en mer de Chine du Sud, cinq États riverains concernés ont décidé, sous l’impulsion de l’Indonésie, de tenter de fédérer leur action de résistance contre Pékin. Ils sont Brunei, la Malaisie, les Philippines et le Vietnam. Singapour, indirectement impacté par les incursions chinoises, est associé.
Vietnam
Grappillages Asie21 n° 156/2021-12
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GRAPPILLAGES
Chine – Afrique Du FOCAC
Chine – Amérique centrale – Taïwan – Nicaragua Nouvelle défection
Glasgow – COP26 : Asie et forêt tropicale. Accusées, levez-vous ! Quand on confond les fins et les moyens
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Asie du Sud-Est : Tectonique géopolitique dans le bassin du Mékong
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Tectonique géopolitique dans le bassin du Mékong
Par Rémi Perelman, Asie21, novembre 2021
SOMMAIRE
Première partie. Le jeu des institutions I – États-Unis-Chine, entre rivalité et ajustements Encadré 1. Partage géographique du bassin du Mékong II – Des structures multinationales aux personnalités accusées 1- La Commission du Mékong, Mekong River Commission, MRC Encadré 2. Les services des données et de l’information de la CMR 2) La Région du grand Mékong, Greater Mekong Subregion, GMS 3) Partenariat Mékong-États-Unis 4) Coopération Lancang Mékong Encadré 3. Les onze barrages sur le cours supérieur du Mékong (Lancang) Encadré 4. Incidence des barrages chinois sur le cours inférieur du Mékong Encadré 5. Questions sur la LMC, soumises à recherche par l’Institut des économies en développement de la JETRO 4 bis – L’Institut du Mékong Encadré 6. Les projets confiés par la LMC et l’Institut du Mékong 4 ter – Le Centre mondial d’études sur le Mékong
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Deuxième partie. Le jeu des infrastructures I – La Chine descend vers le sud Encadré 7 Population chinoise dans les pays du Mékon 1) Le pivot du Yunnan 2) Le réseau ferroviaire chinois 3) La concurrence japonaise Encadré 8 Les trois grands plans ferroviaires II – L’infrastructure classique : les trois couloirs ferroviaires 1) Le couloir birman ou route de l’Ouest 2) Le couloir lao-thaïlandais ou route centrale Encadré 9 La Thaïlande modifie radicalement un accord avec Pékin Encadré 10 Yunnan-Laos-Cambodge, couloir potentiel vers la mer de Chine du Sud 3) Le couloir vietnamo-khmer ou route oriental III – Une infrastructure duale : l’opération Dara Sakor 1) La réserve foncière ou « la RP de Chine peut agir au Cambodge comme chez elle » Encadré 11 Plaquette promotionnelle du projet Dara Sakor 2- L’attrait touristique de la côte : Sihanoukville et Dara Sakor Encadré 12 Le groupe Prince Holding Group Ltd 3- Les infrastructures de Dara Sakor |
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Première partie. Le jeu des institutions
Singapour – Vietnam – Chine – États-Unis : Quand les États-Unis veulent estomper le doute
Du 22 au 26 août 2021, Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis a effectué une visite à Singapour et au Vietnam. Les objectifs essentiels étaient de resserrer davantage les liens entre Washington et ces deux pays et globalement, malgré le piteux repli d’Afghanistan, de rassurer l’ASEAN sur l’engagement américain en Asie du Sud-Est afin de contrer l’hégémonie chinoise en mer de Chine du Sud.
From 22 to 26 of August 2021, Kamala Harris, vice president of the Unites States, paid a visit to Singapore and Vietnam. The main aims of the visits were to enhance the links between Washington and these two countries and as a whole, despite the pitiful withdrawal from Afghanistan, to reassure ASEAN on a sustainable American commitment in South East Asia in order to put in check the Chinese hegemony in the South China Sea.
Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 153/2021-09 sommaire
1 – ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN
Afghanistan – Asie centrale Peuvent-ils vivre ensemble ? Patrick Dombrowsky, Asie21
Chine La peste porcine sous contrôle. Analyse d’un succès, Maurice Rossin, Asie21
Chine – Philippines – Mer de Chine du Sud : Entre tensions persistantes et dialogue
Après que le gouvernement philippin a révélé, le 21 mars 2021, la présence indue de 220 bateaux des milices maritimes chinoises sur le haut-fond Whitsun, dans la zone économique exclusive (ZEE) du pays, ses velléités de réaction se heurtent à une impavide immobilité chinoise. Dans les rangs même du gouvernement philippin, et dans son opposition, le mécontentement frémit tandis que le président Duterte, toujours aussi soucieux de maintenir la qualité de ses relations de tributaire avec la Chine, déclare « bon à jeter à la corbeille » le jugement rendu par la Cour permanente d’arbitrage le 12 juillet 2016 et, à côté de cela, participe en visioconférence au 6e dialogue bilatéral avec Xi Jinping.
After the Filipino government made known, on March 21, 2021 the undue presence of 220 ships of the Chinese maritime militias on Whitsun reef, in Philippines exclusive economic zone (EEZ), Manila vain attempts to react are confronted to a Chinese unwavering immobility. As discontent is growing among some officials of the Filipino government, and among opponents as well, about their president’s policy towards China regarding the country’s trampled interests in the South China Sea, Rodrigo Duterte, still anxious to keep his tributary relations with China at the best possible level, dared to qualify the award pronounced by the Permanent Court of Arbitration on July 12, 2016 « just paper » fit for the “waste basket”. And besides that he hold with Xi Jinping, by videoconference, the sixth bilateral round of negotiations between the two countries.
Chine – Philippines – Mer de Chine du Sud : Vers une appropriation chinoise de tous les socles rocheux inoccupés dans les Spratleys
Le 21 mars 2021 les Philippins révèlent avoir découvert, le 7 mars, la présence de 220 bateaux de pêche chinois sur le haut-fond Whitsun, dans les Spratleys, en violation complète du droit de la mer relatif aux activités étrangères dans la zone économique exclusive (ZEE) d’un autre État, en l’occurrence celle des Philippines. Or il s’avère que les contrevenants appartiennent aux milices maritimes chinoises et que, selon les indices recueillis et l’histoire d’un passé récent, elles amorcent une annexion prochaine du récif. Le mode opératoire qui se dessine apparaît en effet pouvoir se calquer sur celui qui a été mis en œuvre par les Chinois à partir de 1995 pour s’emparer du haut-fond Mischief, puis le transformer complètement en île artificielle et en plateforme militarisée à partir de 2016.
Please stop misinterpreting the French navy presence in the South China Sea*
By General (ret.) Daniel Schaeffer, Asie21 March 4, 2021 (Reproduction authorized by any interested media; please quote the present source) Succumbing to the facility of hasty interpretations, one part of the international media described the two French naval presence activities in the South China Sea, a recent one and the next one in a near … Lire la suite
Taïwan : Amnésie forcée ? Manipulation de la mémoire collective 台灣:被操弄的集體失憶?
Taïwan est le coffre-fort de la culture et de la civilisation chinoises.
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Vietnam : Nguyễn Phú Trọng, réélu à la tête du Parti communiste, garant de l’unité du pays
La réélection de Nguyên Phu Trong assure la stabilité du pays et la continuité de sa politique. C’est son troisième mandat. Il a conservé une réputation de dirigeant modéré et d’homme de conciliation. Le pays cherche à conserver de bons rapports avec les États-Unis comme avec la Chine, à conforter son unité et maintenir une croissance forte.
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FAITS
Le 31 janvier 2021 le 13e congrès du Parti communiste vietnamien a réélu pour un troisième mandat, Nguyên Phu Trong, secrétaire général du Parti. Dans ce régime de parti unique, cela signifie qu’il détient l’essentiel du pouvoir, qu’il exerce depuis 2011, date de sa première élection à ce poste. Il a 76 ans. C’est un signe de continuité dans la politique du PC et une marque de confiance dans l’homme qui dirige le pays depuis 10 ans.
Chine – mers de Chine : Entrée en vigueur de la loi chinoise sur l’exercice du droit de l’État en mer : perspective de crises majeures
Le 22 janvier 2021, le Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire chinoise a promulgué la nouvelle « loi de la république populaire de Chine sur la police maritime ». Elle permettra aux garde-côtes chinois d’exercer le droit de l’État en mer sur toutes les zones maritimes revendiquées par Pékin au-delà de ses droits légitimes en mer de Chine de l’Est et du Sud ainsi que dans le détroit de Taïwan, et ainsi de mener des opérations de police dans plusieurs secteurs des zones économiques exclusives de ses voisins et en haute mer. En s’arrogeant un tel droit la Chine renforcera ses prétentions sur des espaces marins internationaux. Si les pays d’Asie du Sud-Est et les pays dont les marines fréquentent ces mers ne se liguent pas pour exiger immédiatement l’abolition ou la rectification d’une telle loi, son application, effective depuis le 1er février, conduira fatalement à des passes d’armes violentes entre garde-côtes chinois et forces navales sud-est asiatiques ainsi que celles des États-Unis et de leurs alliés.
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On the 22nd of January 2021 the Standing committee of Chinese People’s National Congress adopted the new “law of the People’s Republic of China on the maritime police”. That law shall allow the Chinese coast guards to enforce the maritime law all over the maritime areas that Peking is claiming beyond its legitimate rights in the East and South China seas as well as in the Taiwan strait, and thus to conduct maritime police operations over different parts of the exclusive economic zones of the other coastal States of the two seas, and over the remaining part of high sea in between in the South China sea. By availing itself with such prerogatives China will strengthen its claims over international maritime areas. If the South-East Asian Nations and the countries whose merchant ships and navies are accustomed to cross those seas or exercise there do not immediately demand the abolition or the modification of that law, it shall inevitably lead to violent clashes of arms between Chinese coast guards and the South East Asian countries’ naval forces and those of the United States and its allies.
Before the Taiwanese bolt has blown up
Before the Taiwanese bolt has blown up (updated) February 15, 2021 … Lire la suite
Chine : Un pays a-t-il le droit de manipuler son climat sans demander l’accord du reste de la planète ?
Le 2 décembre 2020, la Chine a annoncé qu’elle compte, d’ici 2025, contrôler le climat de plus de la moitié de son territoire, soit environ une fois et demie la superficie de l’Inde.
On 2nd of December 2020, China has announced that it plans to control the climate of more than half of its territory (about one time and a half of the size of India), by 2025.
Grappillages Asie21 n° 145/2020-12
Chine Mise à profit de Macao pour le Davos chinois Chine – Angola L’aéroport de Luanda, enfin ! Chine – Cap Vert Fierté Chine – Golfe de Guinée Toujours le piratage Chine – Brésil Un jeu dangereux Chine – France BYD en flèche Chine – Macao – Cap-Vert Tribulations d’un Chinois de Macao Cambodge – … Lire la suite
Chine – Mers de Chine : Loi chinoise en gestation sur l’exercice du droit de l’État en mer : perspective de crises majeures
Le 5 novembre 2020 l’Assemblée nationale populaire chinoise a publié l’ébauche d’une future « loi de la république populaire de Chine sur la police maritime ». Elle permettra aux garde-côtes chinois d’exercer le droit de l’État en mer sur toutes les zones maritimes revendiquées par Pékin au-delà de ses droits légitimes en mer de Chine de l’Est et du Sud ainsi que dans le détroit de Taïwan, et ainsi de mener des opérations de police dans plusieurs secteurs des zones économiques exclusives de ses voisins et en haute mer. En s’arrogeant un tel droit la Chine renforcera ses prétentions sur des espaces marins internationaux. Si les pays d’Asie du Sud-Est et les pays dont les marines fréquentent ces mers n’exigent pas immédiatement l’abolition ou la rectification de ce projet, l’application de la nouvelle loi, une fois adoptée, conduira fatalement à des passes d’armes violentes entre garde-côtes chinois et forces navales sud-est asiatiques ainsi que celles des États-Unis et de leurs alliés.
On the 5th of November 2020 the Chinese People’s National Congress published the draft of a future “law of the People’s Republic of China on the maritime police”. That law shall allow the Chinese coast guards to enforce the maritime law all over the maritime areas that Peking is claiming beyond its legitimate rights in the East and South China seas as well as in the Taiwan strait, and thus to conduct maritime police operations over different parts of the exclusive economic zones of the other coastal States of the two seas and over the remaining part of high sea in the South China sea. By availing itself with such prerogatives China will strengthen its claims over international maritime areas. If the South-East Asian Nations and the countries whose merchant ships and navies are accustomed to cross those seas or exercise there do not immediately demand the abolition or the modification of that project, that law once adopted shall inevitably lead to violent clashes of arms between Chinese coast guards and the South East Asian countries’ naval forces and those of the United States and its allies.
Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 145/2020-12 – sommaire
1 – ÉVÉNEMENTS MAJEURS RÉCENTS ET ENJEUX DE DEMAIN EXTRÊME-ORIENT Chine Le 5e plénum du Comité central décide d’un plan quinquennal 2021-2025 ambitieux, Philippe Delalande, Asie21 Chine-Inde-Bangladesh Aménagement du Yarlung Tsangpo, Alain Lamballe, Asie21 Chine – Mers de Chine Loi chinoise en gestation sur l’exercice du droit de l’État en mer : perspective de crises … Lire la suite
Mer de Chine du Sud – Chine – Philippines : Manille lève son moratoire sur l’exploitation des hydrocarbures dans sa zone économique exclusive
Le 15 octobre 2020, les Philippines ont pris la décision, annoncée comme ayant été prise unilatéralement, de lever les moratoires que les gouvernements successifs Aquino III et Duterte ont imposé, au motif de « force majeure », sur les activités d’exploration – exploitation des hydrocarbures sur cinq lots (blocks) en leur zone économique exclusive (ZEE). Apparemment, si d’un côté la décision a été prise parce que les besoins philippins en énergie deviennent cruciaux, de l’autre côté il s’agit d’abord de favoriser une possibilité de coopération avec la Chine sur les lots que conteste Pékin à Manille en raison de ses prétentions territoriales maritimes en mer de Chine du Sud.