La peste porcine (ASF) a ravagé l’élevage de porcs en Chine. La crise fut terrible et les conséquences impressionnantes. On a sacrifié l’animal emblématique de la Chine pour recréer en 3 ans un appareil de production que d’aucuns estimaient immuable. Les lois du marché – prix du porc, investissements agro-industriels – avec des innovations techniques appliquées par des acteurs ruraux et urbains inventifs, entreprenants, au goût du risque prononcé, ont permis au plus grand producteur mondial de porc de se moderniser grâce à la crise. Tout est allé très vite, trop vite peut être. C’est un succès technique exceptionnel, mais nous vivons monde où ceux qui ont les montres ne gèrent pas toujours parfaitement ni le temps qui passe ni le temps qui vient. Le gigantisme en agriculture, science de la terre, n’est jamais LA solution. La vieille sagesse chinoise sera toujours là pour ramener l’homme sur la terre.
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Chine : Une histoire de cochon. Comment les Chinois ont acquis une certaine expérience dans la gestion des virus
Churchill a dit : « J’aime les porcs. Les chiens nous regardent avec vénération, les chats nous toisent avec dédain. Les cochons nous considèrent comme des égaux ». Le porc est un goinfre et un animal de chance dans la mythologie chinoise. C’est aussi un animal qui vit en étroite cohabitation avec le paysan dont il valorise les déchets. C’est aussi l’indicateur de la fragilité des systèmes de production moderne.
Quelques considérations de politique agricole chinoise
La politique agricole chinoise doit être considérée dans le long terme. Le secteur international possède une cohérence, avec une vision à long terme profitable à l’économie et à la politique chinoise. Le secteur privé est le réalisateur, il est associé et suit les grandes lignes fixées par l’État qui assure le support politique et la garantie financière. Les grands chapitres sont les suivants :